(Le Nouveau Gabon) - Au terme de leur assemblée générale qui s’est tenue le 30 mars dernier, les agents des régies financières réunies au sein de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) ont décidé relancer une grève illimitée dans le but de revendiquer le paiement de leur prime du mois de février 2021, entre autres.
Mais, selon des sources proches du gouvernement, ces primes n’ont pas été payées simplement parce qu’elles n’étaient pas dues. Ce, conformément à la réforme instituant la prime à la performance budgétaire et de l’Intéressement spécifique (IS) adoptée en décembre 2020, et qui prévoit que les primes au Gabon soient désormais payées au mérite.
Or, selon les mêmes sources, ces agents n’ont pas atteints leurs objectifs s’agissant du recouvrement des recettes. En dehors du secteur des hydrocarbures qui a réalisé 116% de recouvrement, les douanes n’ont pu recouvrer que 79% des recettes attendues et les impôts seulement 46%.
Cependant, selon la même source, si les agents des régies financières ayant atteint leurs objectifs n’ont pas perçu leurs primes jusqu’ici, c’est parce que l’atteinte des objectifs du service est collective.
Autre raison qui justifie le non-paiement des primes pour le compte du mois de février 2021, c’est la nécessité de respecter l’équité vis-à-vis des autres fonctionnaires, explique notre source.
Par ailleurs, la contreperformance dans les recouvrements des recettes, ajoutée aux conséquences de la grève, dans le contexte difficile de la crise sanitaire, pourrait mettre en danger les finances du pays et la capacité à verser les salaires, apprend-on.
A noter qu’en 2020, selon le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, au cours d’une rencontre avec la presse le 17 novembre, les grèves à répétition des agents des régies financières ont coûté près de 200 milliards de FCFA à l’État en cinq mois. Une situation qui affecte les ressources de l’État surtout dans un contexte où l’économie gabonaise est considérablement affectée par la crise sanitaire de la Covid-19.
SG
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