Pour la 1ère fois depuis 2011, les émissions des Etats de la Cemac sont dominées par les titres longs au 2nd semestre 2020

Finance
vendredi, 18 septembre 2020 10:48
Pour la 1ère fois depuis 2011, les émissions des Etats de la Cemac sont dominées par les titres longs au 2nd semestre 2020

(Le Nouveau Gabon) - Dans son bulletin trimestriel du marché des titres publics de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) indique qu’au deuxième trimestre 2020, les émissions de valeurs du trésor dans la sous-région ont atteint 849,5 milliards de FCFA, en hausse de 27,2 % par rapport au montant enregistré au trimestre précédent.

La Banque centrale note alors que, « pour la première fois, depuis le lancement du marché en novembre 2011, les émissions des Etats ont été dominées au cours de ce trimestre par les titres longs, en l’occurrence les obligations du Trésor assimilables (OTA), qui représentent 53,6 % du total des émissions ».

A en croire la Beac, cette préférence pour OTA s’explique par le fait qu’en réaction à l’urgence sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus et face à la baisse de leurs revenus, les Etats de la Cemac ont globalement accru leur demande de ressources sur le marché des valeurs du trésor à maturités longues. Ce qui permet ausi aux Etats de procéder aux remboursements sur des délais relativement longs (jusqu'à 10 ans), contrairement aux Bons du trésor assimilables (jusqu'à 5 ans).

Cela a également eu un autre impact : une recomposition de la structure du portefeuille de la dette des Etats sur le marché des titres publics. Ainsi, note la Banque centrale, ce portefeuille est désormais constitué majoritairement des titres longs (OTA), représentant 58,3 % du portefeuille global de titres.

En effet, l’encours des OTA a doublé en un an, passant de 763,9 milliards de FCFA à fin juin 2019 à 1513,4 milliards au 30 juin 2020. L’encours des BTA a progressé de 14,9 % en un an, passant de 940,5 milliards de FCFA à 1 080,3 milliards de FCFA sur la même période.

« La modification de la structure des instruments financiers circulant sur le marché est la conséquence d’un recours de plus en plus croissant des Trésors publics aux instruments de maturités longues », souligne la Beac.

Sylvain Andzongo

 
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