(Le Nouveau Gabon) - Au cours d’une rencontre sur l’éducation boursière dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), organisée le 12 octobre à Douala, au Cameroun, par la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) a annoncé l’entrée en bourse de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré).
« Dans le cadre de la politique des États de la Cemac d’inscrire les entreprises nationales à la bourse de l’Afrique centrale, le Gabon a envoyé une liste de trois entreprises dont la SCG-Ré qui entrera en bourse dès 2022 », a déclaré Jean Claude Nbgwa. Le DG de la Bvmac n’a pas révélé l’identité des deux autres entreprises gabonaises qui feront leur entrée en bourse ni la période.
La SCG-Ré, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), est une initiative de l’État gabonais et des sociétés d’Assurances du Gabon, dans le cadre d’un partenariat public-privé. On ignore pour l’instant la portion du capital qui sera cédée pour cette entrée en bourse annoncée. Selon l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018, les États membres de la Cemac avaient jusqu’au 19 février 2020, pour « procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leurs participations dans le capital d’entreprises publiques, parapubliques, ou issues de partenariat public-privé, notamment dans le cadre de programme de privatisation ».
L’annonce de l’entrée en bourse de la SCG-Ré intervient alors que, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique et de développement quinquennal 2021-2025, la société ambitionne de se hisser dans le top 10 des leaders de la réassurance en Afrique. Aujourd’hui, elle revendique la place de premier réassureur de l’Afrique centrale.
Depuis le début de cette année 2021, cette SCG-Ré déploie ses équipes dans des pays d’Afrique centrale (Cameroun, Congo et République démocratique du Congo) pour rencontrer des compagnies d’assurances. Ce, dans le but de consolider ses parts de marchés, apprend-on dans une note de l’entreprise.
Après des débuts timides en 2012 avec un capital de 2 milliards de FCFA, le Conseil d’administration de cette compagnie de réassurance avait annoncé en 2018 qu’il porterait son capital à 5 milliards de FCFA en 2022.
Sylvain Andzongo