(Le Nouveau Gabon) - Suite à la mauvaise note « CCC » attribuée au Gabon au mois de décembre dernier par l’agence de notation Fitch Ratings, le gouvernement a tenu à rassurer les investisseurs sur la situation actuelle du pays.
Dans un communiqué rendu public le 9 mars, le ministre de l’Economie soutient que cette notation « ne signifie pas que le Gabon soit au bord de la faillite ». Pour preuve, « cette décision n’a pas affecté la performance des titres gabonais sur les marchés financiers. La performance des titres gabonais est restée globalement stable depuis le début du mois de décembre, avec un rendement à maturité avoisinant 5,0% pour les obligations 2024 et 2025 et 6,5% pour l’obligation 2031 », indique Nicole Janine Lydie Roboty Mbou dans le communiqué.
La note « CCC » de Fitch Ratings traduit en effet la dégradation des équilibres des finances publiques au Gabon, « sous l’effet combiné de la baisse des recettes pétrolières et de pressions sur les dépenses courantes dans un environnement caractérisé par la crise de la Covid-19. Ce qui se traduit par des besoins de financement en augmentation dans un contexte de retards de décaissements des financements extérieurs ».
Ce contexte difficile, selon le membre du gouvernement, n’amenuise pas les efforts du Gabon pour honorer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Dans ce cadre, une stratégie de règlement de la dette intérieure auditée par la Task Force est notamment en cours de finalisation.
Parallèlement, plusieurs projets sont mis en place pour relancer l’économie du pays à l’instar du plan de la transformation économique du pays qui vise, d’ici 2023, à accélérer la transition vers l’après-pétrole, en activant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays. L’objectif étant la consolidation des finances publiques. « Cette stratégie devrait bénéficier de l’appui du Fond Monétaire International (FMI) dans le cadre d’un nouveau programme en cours de discussion », soutient le membre du gouvernement.
Nicole Janine Lydie Roboty rappelle cependant que le Gabon n’est pas le seul pays dont la notation souveraine s’est vue dégradée par Fitch Ratings au cours des douze derniers mois. Le Cameroun, le Congo ou encore l’Angola obtiennent également des notes en baisse.
SG
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