La Caisse de dépôt et de consignations (CDC) affiche un résultat déficitaire

(Le Nouveau Gabon) - Réunis en Conseil d’administration le 27 mai dernier, les administrateurs de la Caisse de dépôts et de consignations (CDC) ont noté un net recul des résultats pour l’exercice 2015.

Selon le rapport dudit conseil, la CDC accuse un résultat net de 3570 millions contre 4080 en 2014. Soit un recul de net de 10% principalement lié à la hausse des charges hors activités ordinaires.

En clair; le rapport 2015 indique que les produits accusent une progression de 4% et s’établissent à 11 448 millions de FCFA contre 11 043 millions de FCFA en 2014. Cette progression est essentiellement due aux produits financiers et aux revenus locatifs des immeubles.

Les charges de cet établissement financier ont connu une hausse de 12%. Du fait l’approvisionnement des comptes techniques hérités de l’ex-ACCD, à la suite des travaux d’apurement; mais également à cause de la hausse des frais financiers due à la rémunération des dépôts règlementés en croissance, et enfin de l’augmentation de la dotation aux amortissements subséquents au renforcement des équipent informatiques. Les charges du personnel ont, quant à elles, cru de 12%.

Ces rapports qui couvrent la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2015 ont été validés par le cabinet Deloitte Touche Tomatsu Gabon.

La résilience comme modèle

En raison du caractère structurel de ses actions, la Caisse de dépôts et de consignations a pu présenter des performances, grâce à un modèle économique qui a ainsi permis un lissage de l’activité économique nationale. Notamment, lorsque la capacité de financement de l’Etat est obérée par la conjoncture à court terme. D’où la mise en exergue de sa vocation à œuvrer pour une contribution plus accrue à la crédibilité des politiques publiques.

Depuis sa création, la CDC n’a de cesse assuré sa vocation première d’investisseur de long terme grâce à l’élargissement de son assise financière. A cet effet, l’on constate un net redressement du volume des projets par rapports à 2014 (+17%), à fin 2015, constituées à 54% de ressources long termes et à 46% à court termes.

Afin de mieux soutenir les activités de production, de se donner les moyens d’impulser et de coordonner les services, la direction générale souigne s’être dotée d’instruments de pilotage dont l’efficacité est régulièrement testée, en faisant constamment évoluer l’organisation, en renforçant les capacités des ressources humaines et en sécurisant davantage son système d’informations.

Enfin, la dynamisation de la trésorerie s’est redressée en 2015 par rapport à 2014. Une impulsion tirée notamment par une demande plus vigoureuse, avec une moyenne des taux à 2,62 en 2015 contre 5,52 en 2014 pour des encours moyens annuels qui ont augmenté de 31% et dont les le revenus ont permis de compenser ceux du portefeuille des participations.

Synclair Owona