(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan stratégique 2017-2022, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) informe qu’elle a obtenu, le 3 mars à Brazzaville (Congo), de la Banque européenne de développement (BEI) une ligne de crédit de 50 millions € (environ 33 milliards de FCFA), destinée au financement du secteur privé dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
« Le nouveau soutien de 50 millions € de la Banque européenne d’investissement permettra à la Bdeac d’accroître ses financements ciblés en Afrique centrale. Dans tout processus de développement économique, le secteur privé doit jouer un rôle majeur. En effet, il constitue un moteur de croissance économique et de création d'emplois. A cet égard, les PME et PMI ont une place et une responsabilité importantes dans la création de travail décent et de richesse partagée. (…) Dans ce contexte, les ressources obtenues de la BEI serviront à bâtir un secteur privé performant en Afrique centrale », déclare Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac.
Toujours selon ce responsable, cette ligne de crédit va participer à la diversification des économies de la sous-région à travers le financement des projets du secteur privé issus des domaines aussi variés que l’industrie, l’agro-industrie, l’éducation, l’agriculture, la pêche et le tourisme.
Pour le président de la Bdeac, cette ressource financière viendra combler le gap de financements adaptés auquel font face investisseurs privés dans la zone économique. Selon une analyse de la Banque mondiale publiée en 2019, le niveau du crédit au secteur privé y est toujours bas, lorsqu’on le compare au PIB. Il varie selon les pays de la sous-région. Il s’établit par exemple à 21,4 % au Congo ; 14,5 % au Cameroun ; 10,7 % en République centrafricaine et 9,8 % au Tchad. Ces statistiques se révèlent bien en deçà de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne qui s’établit à 28,7 %. Il en de même des pays asiatiques de niveau de développement équivalent ou le niveau du crédit peut atteindre jusqu’à 80 % (Népal) ou 85 % (Cambodge).
Sylvain Andzongo