(Le Nouveau Gabon) - Le ministre gabonais du Pétrole a pris part les 8 et 9 septembre 2022 à Douala à la Central Africa Business Energy Forum (Cabef). Un forum qui a vu la signature d’un accord entre le Cabef et l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO), pour l’implémentation du projet de réseau de pipelines d’Afrique centrale (Central African Pipeline System, CAPS). Ce projet porté par la Guinée équatoriale consiste à la construction de trois lignes de pipelines. Notamment, un pipeline qui relie le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad. Un second qui relie la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo, et un troisième, qui relie l’Angola, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi.
« C’est un projet qui a beaucoup d’intérêt pour le Gabon, parce qu’à travers la sous-région, il y a le marché qui s’ouvre. C’est un marché encore probant, prospérant, pour la commercialisation des hydrocarbures qui seront produits à partir du Gabon et même pour celles-là qui nous font défaut dans le cadre des produits hydrocarbures. Notamment les carburants diésel, essence que nous n’arrivons pas à manufacturer et que nous importons. Ce serait un meilleur moyen d’acheminement de ces produits-là vers le Gabon », a souligné le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.
Comme le Gabon, les autres États de la sous-région Afrique centrale fondent beaucoup d’espoir sur ces infrastructures qui permettront d’acheminer les hydrocarbures, stocker et distribuer du pétrole, du gaz, du gaz naturel liquéfié et d’autres produits comme c’est déjà le cas notamment en Asie, aux États-Unis… où il y a des réseaux similaires.
Toutefois, ce projet est encore dans une phase de projection. Et d’ailleurs, l’accord signé au cours du forum de Douala avait pour but « l’implémentation de l’étude de faisabilité du projet Caps. Pour entamer véritablement cette étude, il fallait qu’on ait l’appui de l’Organisation des pays pétroliers pour pouvoir l’implémenter, trouver des consultants, qui pourront trouver des solutions pour ce projet. C’est-à-dire trouver où sont les ressources d’abord, trouver les routes de ce projet », a affirmé Nathalie Lum, présidente du Cabef.
Selon le ministre camerounais des Mines, c’est après ces études que seront déterminés les financements nécessaires pour la réalisation de ce projet ainsi que les délais pour son implémentation. « Le projet est encore au stade de la projection. Il fera l’objet d’une étude pointue de faisabilité pour le rendre justement réalisable. Sur la question du coût, je ne saurais vous dire dans les fins détails ce qu’il coûtera. Les études nous le diront », explique Gabriel Dodo Ndoke, ministre camerounais des Mines.
Sandrine Gaingne