(Le Nouveau Gabon) - Suite à son retour en octobre 2021 au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Gabon doit publier un rapport sur les industries extractives. Ce qui doit se faire en avril 2023, a-t-on appris au cours du séminaire de sensibilisation à l’endroit du collège de l’administration publique et de la société civile du Groupe multipartite ITIE Gabon sur les principes de la norme ITIE 2019. Un séminaire qui s’est tenu du 5 au 6 décembre 2022 à Libreville.
« Le premier rapport du Gabon doit être publié en avril 2023. Ce rapport doit contenir des données qui sont exhaustives et fiables. Il était question pour nous d’examiner les éventuelles contraintes qui peuvent nous empêcher d’être prêts à publier notre rapport en avril 2023 et proposer des pistes de solutions pour pouvoir remédier et lever ces contraintes », a déclaré Paul Aimé Bagafou, membre du collège de la société civile.
Le conseil d’administration de l’ITIE, apprend-on, accorde une année de préparation pour la publication du rapport. « Si ce rapport n’est pas élaboré le pays peut faire l’objet d’une suspension voire d’une exclusion de l’ITIE l’année suivante si le rapport n’est pas publié. Un délai supplémentaire de six mois renouvelables une fois lui est accordé, si le rapport n’est toujours pas publié, le pays se voit radier », a indiqué Didier Revandine, directeur général des Mines.
Le Gabon a adhéré pour la première fois à l’ITIE le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives. La réadhésion du Gabon à cette norme internationale, après 8 ans d’absence, permettra au pays d’améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières, gazières et pétrolières. Ce, dans un contexte où le pays essaie de trouver des solutions pour tirer profit de son pétrole, gaz et autres ressources naturelles.
Les principes de l’ITIE sont entre autres, l’exploitation prudente des ressources naturelles, la gestion des richesses issues des ressources naturelles au profit des citoyens. Aussi, le gouvernement et les entreprises extractives doivent assurer la transparence, renforcer la gestion des finances publiques et respecter l’obligation de rendre compte.
Brice Gotoa
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