(Le Nouveau Gabon) - La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a lancé une opération de recouvrement des impayés auprès de ses clients depuis le 1er juillet 2023, annonce l’entreprise dans un communiqué. L’opération court jusqu’au 31 juillet prochain. À cet effet, le concessionnaire du secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon invite ses clients présentant des impayés à se rapprocher de ses agences commerciales afin d’effectuer leurs paiements.
« Le cas échéant, les actions menées par la SEEG pourraient conduire de la suspension des fournitures à la résiliation des contrats, conformément aux règlements et procédures en vigueur », prévient l’entreprise. La SEEG ne précise toutefois pas le montant global des impayés ou les consommateurs concernés par cette nouvelle opération de recouvrement.
En 2016, l’entreprise revendiquait des impayés de 125 milliards de FCFA à ses clients, dont une dette de 65 milliards FCFA à l’État gabonais au titre de ses consommations d’eau et d’électricité pour les années 2014, 2015 et 2016 et de remboursement de la TVA. « Si cette situation d’impayés perdure, on ne pourra plus assurer la fourniture d’eau et d’électricité 24 h/24. Car, il va falloir mettre du combustible qui coûte excessivement cher dans les centrales thermiques. Donc, si on n’a plus la capacité de mettre du combustible dans nos centrales thermiques, elles ne pourront plus tourner comme cela se doit. On fera donc des délestages et les populations seront pénalisées, tout comme l’administration », déclarait, à l’époque, l’ancien directeur général de la SEEG, Antoine Boo, dans une interview au quotidien public L’Union.
Cette nouvelle opération de recouvrement des impayés intervient alors que des perturbations sont observées depuis plusieurs jours notamment dans la distribution en eau potable dans le Grand Libreville. L’entreprise explique que ces difficultés sont liées à la baisse progressive du niveau des rivières Mbè, Saza, Meba (nord de Ntoum) et Assango (sud de Ntoum) qui alimentent la Nzémé, principale source de la station de production de Ntoum. Même avant ces perturbations, les populations se plaignaient déjà des coupures récurrentes d’eau et d’électricité. De son côté, la SEEG affirme avoir déjà investi 8,4 milliards de FCFA pour la modernisation de son outil de production en vue d’améliorer la desserte en eau et en électricité au Gabon.
P.N.N
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