(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), l’Etat gabonais et la Banque africaine de développement vont lancer une étude pour connaître les raisons du manque d’eau dans les communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum. L’avis à manifestation d'intérêt y relatif a été lancé cette semaine par le coordonnateur du projet Piaepal, Gervais Nguema Mba, pour le recrutement d’un consultant pour la réalisation de cette étude dénommée « socioéconomique genre ».
Selon l’avis à manifestation d’intérêt, les services attendus comprennent : « l’analyse sociodémographique du manque d’eau potable dans les ménages et les unités de production du Grand Libreville ; l’identification des éléments déterminants à la situation du manque d’eau, c’est-à-dire les effets induits ainsi que les pratiques mises en place pour pallier le déficit en eau ; le diagnostic global portant sur les quatre communes du Grand Libreville », renseigne l’avis à manifestation d’intérêt.
La mission est prévue démarrer, apprend-on, à titre prévisionnel, au premier trimestre de l’année 2022 pour une durée de six mois.
Selon la BAD, Libreville a besoin de 300 000 m³ d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses habitants et de ceux de ses environs. Mais, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) produit seulement 230 000 m³ d’eau par jour, soit un déficit journalier de 70 000 m³ d’eau.
En 2019, le Gabon a reçu un prêt de la BAD de 77 milliards de FCFA afin de couvrir le coût du Piaepal. Malgré ce financement, le Grand Libreville fait encore face à un déficit en eau potable. Une partie de cette enveloppe pour financer cette étude.
Au Gabon, malgré une très bonne pluviométrie, plusieurs ménages de Libreville et ses environs manquent d’eau potable. Selon le gouvernement, la pénurie d’eau sera bientôt un lointain souvenir avec la construction des ouvrages et le renouvellement du réseau. L’Etat a prévu, avec le soutien de ses partenaires, d’investir plus de 300 milliards de FCFA d’ici 2023 afin d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national.
Brice Gotoa
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