(Le Nouveau Gabon) - La Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) et l'État gabonais ont signé le 5 janvier 2022 une nouvelle convention de concession d'une durée de 20 ans. Cette concession qui s'inscrit dans le Plan d'accélération de la transformation (PAT) permettra d'accroître le volume des investissements à la charge de la SEEG. « La concession va changer trois choses. La première, c'est d'accorder à la SEEG une meilleure sécurité juridique pour pouvoir se financer sur le marché financier aussi bien national qu'international. La seconde, c'est que la perspective pour la SEEG est de 20 ans, il y a de quoi investir et de pouvoir amortir son investissement. On n'est plus sur une gestion précaire. Et la troisième chose est que l'Etat va veiller avec la SEEG à améliorer la qualité du service », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze, ministre de l'Energie et des Ressources hydrauliques.
Selon le membre du gouvernement, l'Etat a mis en service une agence de régulation du secteur eau et électricité qui doit mieux protéger le constructeur. « Donc, dans l'avenir ce service doit s'améliorer », a assuré le ministre de l'Energie.
La SEEG a mis en place un plan d'urgence pour la période 2020-2025 pour rattraper le retard constaté dans la remise en état de certains ouvrages au bénéfice des consommateurs. « L'état des lieux que nous avons fait sur l'ensemble des ouvrages nous a permis d'établir un business plan 2020-2025. Pendant les 5 ans, on va pouvoir rattraper le retard accusé. Nous avons la capacité maintenant d'aller sur les marchés financiers pour nous accompagner dans la remise en état des ouvrages », a indiqué Alain Patrick Kouma, directeur général de la SEEG.
« A l’horizon 2023, ces différents projets permettront de fournir de l’eau au robinet tout au long de la journée. Et de l’électricité 24 heures sur 24, grâce à de l’énergie propre provenant de l’hydraulique et du solaire », a promis Ali Bongo Ondimba au cours de son message à la nation le 31 décembre dernier.
Depuis 1997, l'Etat gabonais était lié par une convention avec la SEEG et l’opérateur français Veolia. Ayant constaté des défaillances chez ce dernier opérateur, le Gabon a procédé à une réquisition de la société en 2017. Depuis lors, apprend-on, la SEEG gérait un secteur sans avoir un lien contractuel formalisé avec l'Etat. « Nous venons donc après plusieurs mois de négociations de parvenir à signer ce contrat de concession, qui accorde aujourd'hui à la SEEG de manière formelle la gestion de l'eau potable et de l'énergie électrique », a déclaré Alain Claude Bilie-By Nze. Cette nouvelle concession formalise également la libéralisation du secteur eau et électricité au Gabon.
Brice Gotoa