(Le Nouveau Gabon) - Depuis que le gouvernement a fait machine arrière sur l’augmentation des taux d’inscription dans les universités d’Etat et grandes écoles, après la suspension de l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur par la Cour constitutionnelle, les étudiants y ont perçu une oreille attentive des autorités. Et pourtant !
En fait, affirme le gouvernement, «le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur, a révisé pour permettre aux grandes écoles, tel que le fixe la loi, de pouvoir elles-mêmes fixer les nouveaux taux ; donc il n’y a pas eu une reculade du gouvernement sur le principe, il y a eu un réajustement qui tient compte de la demande qui a été formulée par les étudiants».
Pour le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, la qualité de l’enseignement supérieur a un coût, aussi faut-il permettre aux universités de se prendre en charge elles-mêmes et pouvoir assurer la construction des infrastructures d’accueil et l’acquisition d’équipements.
«On ne demande pas à l’étudiant de payer 10 millions, on demande aux étudiants d’ajuster», précise le porte-parole du gouvernement. «Cet ajustement doit se faire, non pas sur la base que ce sont les parents qui paient, mais sur la base de la bourse que l’Etat paie aux étudiants», indique Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Car, fait-il observer, «un étudiant coûte 20 millions de Fcfa à l’Etat par an». Ce qui représente, sur une population estudiantine de 45 000 apprenants, un effort budgétaire annuel de 900 milliards de Fcfa.
Une énorme somme que l’Etat n’entend plus supporter seul pour la formation des étudiants. Il est donc question «de pouvoir générer de la ressource pour répondre aux demandes et attentes des étudiants à la fois en termes de qualité des infrastructures, de l’offre de formation mais également de qualité générale de l’environnement dans lequel on évolue».
SeM