(Le Nouveau Gabon) - Face à la montée du phénomène de violence dans le milieu éducatif, moins de deux mois après la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, promet d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d’appliquer les sanctions contre les fautifs.
« La sensibilisation est et reste une stratégie incontournable dans la recherche de l’adoption des comportements à moindre risque chez les apprenants et les différents acteurs éducatifs. Cependant, le changement de comportement exige un temps d’adaptation par les cibles », a déclaré Camélia Ntoutoume-Leclercq, dans une interview accordée au quotidien l’Union.
Selon le membre du gouvernement, pour y parvenir, il est nécessaire que chaque partie prenante, quel que soit le secteur, contribue au renforcement des connaissances à travers une stratégie de communication permanente et ciblée. « Cependant, les sanctions seront également appliquées avec la plus grande fermeté », a-t-elle prévenu. Toutes ces dispositions, apprend-on, seront traduites dans un cadre d’intervention stratégique qui sera rendu disponible dans un proche avenir.
Au Gabon, depuis le début de l’année scolaire 2022-2023, trois cas graves de violences scolaires ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national. Les autorités sont en quête de solutions pour éradiquer ce fléau du secteur éducatif. Pour le ministre l’Éducation nationale, « la prévention reste nécessaire, car le phénomène, il faut le relativiser sans en minimiser l’ampleur, ne se manifeste pas de manière égale dans le système éducatif », a-t-elle précisé. Par conséquent, le renforcement du dispositif de sécurité au sein et aux alentours des établissements scolaires, l’harmonisation des règlements intérieurs, l’implication des élèves pour des actions de communication à l’endroit de leurs pairs… constituent, selon Camélia Ntoutoume-Leclercq, des approches de riposte privilégiée.
Brice Gotoa
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