(Le Nouveau Gabon) - Les autorités vont déployer un nouveau dispositif d'aide d'accès à l'emploi. Il s’agit des programmes définis dans le nouveau code du travail et qui consistent à faciliter l’admission des jeunes Gabonais en entreprises pour des stages-formations rémunérés. L’opération vise à atteindre l’objectif d’insertion professionnelle de 60 000 jeunes Gabonais à raison de 20 000 par an entre 2021 et 2023.
D’après le directeur général de l’Office national de l’emploi (ONE), ce nouveau dispositif vise à résoudre le problème d’inadéquation formation-emploi. Car, « jusqu’à présent, on avait des jeunes qui faisaient des stages en entreprises, et ces entreprises disaient que les profils de ces jeunes ne cadraient pas forcément avec les exigences du marché de l’emploi. Dans le cadre de l’apprentissage, c’est un type de formation qui imbrique directement l’offre pédagogique et les réalités du métier, puisque la formation se fait en alternance. Un temps de formation pratique en entreprise pour permettre vraiment l’acquisition des savoir-faire métiers et un temps de formation théorique dans une école, un centre de formation… », explique Hans Landry Ivala.
Contrat d’apprentissage
A travers le nouveau dispositif qui vient en remplacement du Contrat d’apprentissage jeunesse (CAJ), le Gabon compte imposer aux entreprises qui ont plus de 20 salariés, de réserver un quota de 5% de leurs effectifs à ces stagiaires et apprentis. « C’est obligatoire » selon le DG de l’ONE. Ces stagiaires sont pris en charge par les entreprises. Cependant, au terme du stage, les entreprises n’ont pas l’obligation de les recruter. « Ces contrats d’apprentissages sont dotés d’une totale flexibilité et n’obligent pas l’entreprise à recruter l’apprenti. Mais, l’entreprise a l’obligation de former l’apprenti afin qu’au terme du stage, il puisse bénéficier d’une expérience professionnelle et des acquis devant lui permettre d’intégrer le monde de l’emploi », explique-t-on à l’ONE.
Lors de la présentation de ce nouveau dispositif le 6 août dernier à Libreville au secteur des assurances, le président de la Fédération gabonaise du secteur des assurances et de réassurance (Fegasa) a affirmé qu’il ne leur posait aucun problème. « En tenant en compte des nouvelles dispositions du code du travail, nous allons nous acheminer vers une employabilité plus accrue de notre jeunesse, et ainsi, offrir à cette jeunesse-là à travers ces contrats d’apprentissages, la possibilité d’avoir une expérience dans les entreprises… Nous pensons que les 5% requis par les nouvelles dispositions du code du travail seront facilement atteints par les sociétés du secteur des assurances », a commenté Andrew Gwodog.
Ce nouveau dispositif va remplacer le contrat d’apprentissage jeunesse (CAJ) qui a bénéficié à plus 5480 jeunes Gabonais avec plus de 1203 embauches depuis le 2 novembre 2016.
Sandrine Gaingne