(Le Nouveau Gabon) - Dans un communiqué rendu public ce 30 septembre 2021, le ministère chargé de l’Education nationale rappelle à la communauté éducative l’ensemble des frais exigés pour la scolarité dans les établissements scolaires publics au Gabon.
Ainsi, les frais d’inscriptions et de réinscriptions sont fixés comme dans les années précédentes à 3000 FCFA pour le pré-primaire, 5000 FCFA pour le primaire et 10 000 FCFA pour le secondaire (général et technique). Pour ce qui est de l’uniforme scolaire, le prix est fixé par le gouvernement à 16 000 FCFA. Soit 8000 FCFA pour la chemise et 8000 FCFA pour le pantalon ou la jupe. Le ministère de l’Education nationale précise que ce sont les « seuls les frais » qui sont exigés. « Aucun autre prélèvement n’est autorisé ».
Ce rappel des prix pratiqués lors des inscriptions dans les établissements scolaires publics en ce début de rentrée scolaire 2021-2022, a pour but de « repréciser les règles qui sont fixées. Ce qui est normal », explique un instituteur de l’école publique Bas de Guégué. Mais, aussi, selon la même source, il est question pour le gouvernement, de lutter contre les arnaques lors des inscriptions et réinscriptions dans les établissements scolaires publics au Gabon. Ce d’autant plus qu’en dehors de ces frais recommandés, les chefs d’établissements exigent souvent des frais supplémentaires. A savoir, les frais d’APE (Association des parents d’élèves) ainsi que les frais d’enveloppes et dans certaines écoles, les frais pour l’informatique, apprend-on. « Au lycée Bâ Oumar situé au quartier Bas de Guégué à Libreville par exemple, chaque élève doit débourser la somme de 16 000 FCFA à raison de 10 000 FCFA de frais d’inscription, 5000 FCFA de frais d’APE et 1000 FCFA de frais d’enveloppe. C’est l’enveloppe qui contient le dossier de l’élève au service de la documentation. Et dans les salles d’examen, il faut ajouter 1000 FCFA pour les demies cartes photos», explique un professeur de cet établissement scolaire public qui a vu le jour en 2008.
D’après certains enseignants, ces frais exigés par les chefs d’établissement sont connus de tous. « Je ne comprends pas pourquoi le ministère choisit de les ignorer. Pourtant, les frais d’APE par exemple sont obligatoires et le ministère le sait », soutient un autre enseignant.
Cependant, en dehors de ces frais exigés et connus de tous, il y en a d’autres que certains chefs d’établissements prennent aux parents d’élèves lors des réinscriptions mais, principalement, lors des inscriptions de nouveaux élèves. « Il y a des chefs d’établissement qui peuvent prendre 50 000FCFA voire 100 000FCFA à certains parents pour leur trouver une place au sein de l’établissement. C’est de l’arnaque. Et c’est cela que le ministère doit combattre », explique un enseignant.
Pour ce dernier, les mutations des chefs d’établissements dans les écoles à la veille des rentrées des classes peuvent constituer un moyen pour combattre l’arnaque lors des inscriptions et réinscriptions.
S.G.