A l’occasion du récent séjour d’une délégation d’officiels tchèques au Gabon, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a échangé avec le secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères de la République tchèque, Miroslav Stasek.
« Au terme de la rencontre, apprend-on, le membre du gouvernement a présenté les opportunités de recherche médicale qu’offre l’écosystème forestier gabonais avec sa diversité de plante médicinale particulièrement la plante Iboga qui pourrait intéresser le monde scientifique tchèque ».
Les détails sur les opportunités formulées par M. Obiang Ndong au sujet de cette plante traditionnelle ne sont pas révélés. Mais l’Iboga présente un grand intérêt pour le monde médical. Classée comme drogue aux États-Unis depuis 1967, les revues spécialisées indiquent que l’iboga a toutefois été autorisée par l’Institut national sur l’abus des drogues (NIDA) pour être prescrite dans le cadre d’un protocole de traitement sur l’homme au début des années 1990.
Au Gabon, cette plante (hallucinogène pour certains scientifiques) était réservée pour certains rites initiatiques secrets et traditionnels, dont le « bwiti ». Mais en 2000, l’iboga a été décrétée « patrimoine national et réserve stratégique » par les autorités gabonaises. Des écologistes notent l’attrait de plus en plus grand pour cette plante aux effets psychotropes, consommée lors des initiations et dont la molécule, l’ibogaïne, est connue pour ses vertus anti-addictives aux drogues dures.
S.A.