(Le Nouveau Gabon) - Comme annoncé le 9 novembre dernier par le président du Comité interministériel d'audit et de certification de la dette intérieure de l'État (CIACDIE), Fabrice Andjoua, depuis quelques jours déjà, une quarantaine de PME gabonaises rentrent progressivement en possession de leurs créances.
Au cours d’une réunion tenue le 28 novembre dernier, le président du CIACDIE a fait le point de la situation, s’agissant de cette première tranche avec les responsables des PME concernés. Selon lui, “Il est question que dans les prochains mois, on arrive à l'épurement de la dette intérieure au niveau des PME pour éviter ces étranglements qui ont pénalisé le gouvernement”.
Le paiement de cette première tranche, estimée à 100 milliards FCFA, se fait par virement bancaire et s’étale sur une longue période. Cette initiative est perçue comme un ouf de soulagement par certains opérateurs économiques, à l’instar d’Erick Mauro Nguema, responsable de PME : « Beaucoup d’entreprises étaient sur le point de de mettre la clé sous le paillasson. Ce paiement immédiat vient nous soulager et renforcer notre partenariat avec l’Etat », avant de relativiser qu’ « il faut toutefois préciser que entreprises ont reçu des petites avances sur ce qui leur est véritablement dû».
Pour rappel, les chiffres mis à disposition de l’opinion publique par le ministère du Budget et des Comptes publics indiquent que l’Etat gabonais supporte actuellement une dette intérieure estimée à 200,9 milliards de FCFA.
Echelonné sur une période de cinq ans, le paiement de la dette dans son intégralité connaît donc un début d’exécution avec cette première tranche. Il constitue également l’aboutissement d’une longue procédure allant de l’audit, à l’authentification en passant par la vérification. «Nous sommes d’abord passés par la phase vérification sur le terrain après le service fait pour voir si les travaux avaient été effectués ou pas. On a pu constater qu’il y avait une grande disparité entre les demandes réclamées à l’État et la réalité des services faits. La troisième phase était la consolidation qui consistait à voir comment nous pouvions passer au règlement. Au terme de ces vérifications, nous avons constaté des disparités énormes. Au départ, il y avait des demandes qui allaient au-delà de 400 milliards. Après audit et vérifications, nous sommes arrivés autour de 100 milliards de francs », a fait observer le président du CIACDIE.
Synclair Owona