(Le Nouveau Gabon) - Les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs du pétrole et activités connexes, de l’eau et électricité du Gabon maintiennent leur mot de grève générale malgré les concessions du gouvernement qui a renoncé récemment à durcir les restrictions sanitaires contre le Covid-19.
« Notre préavis de grève générale illimitée, parvenu au Premier ministre, chef du gouvernement le 17 décembre 2021 et qui expire ce lundi 27 décembre 2021 à 23h59, est remplacé par un nouveau préavis de grève qui expire le lundi 10 janvier 2022 à 23h59min. […] En attendant l’expiration dudit préavis, intensifions la mobilisation pour une grève générale sans bavures au cas où des réponses satisfaisantes ne seraient pas apportées à notre cahier de charges par le gouvernement », indiquent les syndicalistes.
Dans leur mémorandum ces organisations exigent quatre points. A commencer par la suppression du pass sanitaire. « Qu’il ne soit pas fait obligation aux personnes non vaccinées souhaitant accéder aux lieux publics notamment les administrations, les entreprises, les restaurants, les snack-bars, de présenter un test PCR négatif ou aux personnes vaccinées de présenter une attestation ou une carte de vaccination », lit-on.
Comme deuxième point, les syndicalistes exigent la suppression de l’augmentation du coût du test PCR. En d’autres termes, indique le mémo, que le test PCR normal demeure gratuit pour tous et le test PCR dit « VIP » demeure à 20 000 FCFA.
La troisième revendication concerne l’exemption des tests PCR aux personnes vaccinées, s’agissant de la circulation à l’intérieur du pays. Et l'exemption de la quarantaine aux personnes vaccinées, passagers des vols internationaux entrant sur le territoire national.
Au quatrième point, les syndicats exigent la clarification du gouvernement sur le caractère non-obligatoire du vaccin Covid-19 en République gabonaise, « au regard des dérives constatées ça et là dans les entreprises où les travailleurs sont empêchés d’accéder à leurs postes de travail s’ils ne sont pas vaccinés ».
Ces organisations expliquent que leur mot d’ordre est reporté parce que le gouvernement a reculé dans l’application de l’arrêté n° 559/PM du 25 novembre 2021 fixant au 15 décembre l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19.
En effet, la Cour constitutionnelle a annulé le 2 décembre les nouvelles mesures gouvernementales qui prévoyaient, entre autres, la fin de la gratuité des tests PCR, l’accès conditionné dans les lieux publics par la présentation d’un pass sanitaire et l’ouverture des boîtes de nuit uniquement pour les personnes vaccinées...
Sylvain Andzongo