(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon a en projet de rendre obligatoire la norme anticorruption ISO 37001 dans le secteur public (administration et entreprises), selon ce qui ressort d’une séance de travail organisé le 26 octobre à Libreville entre le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue (photo), et des responsables de l’Agence gabonaise des normes (Aganor).
« La substance de ces échanges a porté sur le processus de contextualisation et de législation de la norme ISO 37001 relative à la lutte contre la corruption afin de la rendre adaptée et surtout obligatoire. La norme ISO 37001 décrit la mise en œuvre de politiques, de procédures et de moyens de contrôle aux risques de corruption auxquels est exposée l’administration », apprend-on. Ainsi, en tandem avec l’Aganor, le gouvernement gabonais compte instituer une norme qui permettra d’établir des standards à respecter dans le secteur public. Ceci, sur « très hautes instructions » du chef de l’État. Ce dernier ayant prescrit la maîtrise des risques de corruption dans l’administration gabonaise.
Si cette norme est finalement admise, le pays pourrait faire reculer un phénomène qui gangrène la société et l’économie du pays. Selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public. En d’autres termes, le Gabon est le 56e État le plus corrompu au monde en 2021.
S.A.