(Le Nouveau Gabon) - Pour déminer la grogne et les menaces de grèves annoncées dans le secteur audiovisuel public, le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue, a rencontré le 26 juillet à Libreville, les représentants du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) et du Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom).
« Il était question de faire un état des lieux des revendications et des conditions de travail des acteurs de la communication et de l’audiovisuel, mais aussi de faire le point sur l’actualité des stations provinciales », apprend-on. Au terme d’un échange à bâtons rompus, le ministre de la Communication a salué le dévouement et l’abnégation de ces agents, bien que faisant face à d’importants défis.
À ce propos, et au vu de l’importance des questions et des revendications soulevées (amélioration des conditions de travail, paiement des primes et indemnités, arriérés de paiements, couverture sociale, promotion aux postes de responsabilité…), le membre du gouvernement s’est engagé à prendre les dispositions nécessaires pour un dénouement dans « les meilleurs délais ». Tout en rappelant l’impérieuse nécessité de la mise en place de nouvelles procédures de gouvernance des entités publiques pour un fonctionnement efficient.
Depuis 2019, le Synapap revendique, entre autres, la transparence dans la gestion de la Redevance audiovisuelle et cinématographique évaluée à 1,6 milliard de FCFA par an au bénéfice des médias du secteur public. Mais selon ce syndicat, ces fonds sont gérés dans l’opacité et tout le personnel n’en bénéficie pas.
Aussi, les syndicalistes se plaignent de ne pas bénéficier de primes liées aux heures supplémentaires alors que les employés du secteur travaillent en dehors des heures réglementaires fixées dans la fonction publique gabonaise. Il y a également la plainte selon laquelle, le secteur audiovisuel public emploie parfois des jeunes sortis des écoles de formation sans une prise charge durant plusieurs mois.
S.A.