Immigration : le Gabon milite pour le renforcement de la sécurité frontalière avec le Cameroun

Economie
vendredi, 27 mai 2022 15:24
Immigration : le Gabon milite pour le renforcement de la sécurité frontalière avec le Cameroun

(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon et le Cameroun projettent de renforcer la sécurité à leurs frontières communes, selon ce qui ressort d’une commission mixte qui tient ses assises du 23 au 27 mai à Yaoundé, dans la capitale camerounaise.

« La problématique du terrorisme et les affres subis par nos peuples, les mouvements migratoires incontrôlés et illégaux qui utilisent nos espaces territoriaux comme points d’entrée et de transit et même d’installation, la crise sanitaire et un contexte international plus volatil à nos portes nous rappellent […] qu’il n’y a pas de libre circulation intérieure sans maîtrise des frontières extérieures », a déclaré le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Il a ajouté que la réalité de la forte immigration illégale fait le lit à une forte exploitation illicite des ressources minières, halieutiques et forestières, le braconnage intensif, la traite des êtres humains, la circulation des armes légères de petit calibre, le pillage des plantations des communautés villageoises, le trafic des stupéfiants, la pollution des ressources hydriques.

Selon lui, les commissions ad hoc des frontières mixtes et permanente de sécurité frontalière Gabon-Cameroun doivent gagner en robustesse en commençant par les fondre en un seul organe actif avec des effectifs renforcés et pourvus d’experts de haut niveau. Aussi, il a appelé à la modernisation des systèmes d’information à travers le renforcement des systèmes existants, ou par la création de nouveaux systèmes comme le « système entrée-sortie » (qui permet de filtrer les entrées et les sorties du territoire : NDLR), le « système d’information et autorisation des voyages », et l’interopérabilité de ces systèmes dans leur ensemble.

Dans la même veine, Paul Atanga Nji, le ministre camerounais en charge de l’Administration territoriale, a suggéré comme solutions, les échanges entre les experts des deux pays sur les rapports des missions de terrain, en vue d’évaluer le tracé de la frontière commune, à la lumière des instruments juridiques la délimitant. Il a également suggéré d’examiner les projets de textes proposés par les deux parties, en vue d’encadrer juridiquement les activités menées dans le cadre de la réaffirmation de la frontière et de la coopération transfrontalière. « Lesdits instruments juridiques concernent notamment, la mise en place d’une commission mixte des frontières entre les deux pays, et l’accord-cadre bilatéral sur la coopération transfrontalière, qui devra combler le vide juridique qui existe en cette matière », a-t-il expliqué.

S.A.

 
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