(Le Nouveau Gabon) - Au cours de l’année scolaire 2022-2023, le ministère de l’Éducation nationale va procéder à des contrôles dans les établissements scolaires publics pour traquer les responsables enclins à la majoration des frais d’inscription, selon un communiqué que vient de faire diffuser le ministre Camélia Ntoutoume-Leclercq.
« Des missions de contrôle seront effectuées tout au long de l’année scolaire par les autorités compétentes afin de s’assurer du respect scrupuleux des présentes prescriptions. Aucune majoration ne sera tolérée », déclare le membre du gouvernement. Elle précise que les frais d’inscription dans le pré-primaire s’élèvent à 3 000 FCFA ; 5 000 FCFA dans le primaire ; 10 000 FCFA dans le secondaire général et technique. Ces montants couvrent les frais de la mutuelle/coopérative, les activités pédagogiques et socio-éducatives.
Cette note ministérielle intervient dans un contexte où certains responsables des établissements scolaires publics au Gabon prennent souvent des libertés en majorant les frais d’inscription. Généralement, les montants surfacturés vont directement dans les poches de ces responsables véreux. Cette pratique rend le coût d’accès à l’école élevé alors que le gouvernement ambitionne de réduire ses frais pour que le plus grand nombre puisse avoir accès à l’éducation dans le secteur public.
Certains chefs d’établissements exigent souvent des frais supplémentaires, à l’instar des frais d’APE (Association des parents d’élèves) ainsi que les « frais d’enveloppes », les frais pour l’informatique. « Au lycée Bâ Oumar situé au quartier Bas de Guégué à Libreville, par exemple, chaque élève doit débourser la somme de 16 000 FCFA à raison de 10 000 FCFA de frais d’inscription, 5000 FCFA de frais d’APE et 1000 FCFA de frais d’enveloppe. C’est l’enveloppe qui contient le dossier de l’élève au service de la documentation. Et dans les salles d’examen, il faut ajouter 1000 FCFA pour les demi-cartes photos », explique un professeur de cet établissement scolaire public.
Il y a également des chefs d’établissement qui peuvent prendre 50 000 FCFA voire 100 000 FCFA à certains parents pour leur trouver une place au sein d’un lycée ou collège public.
S.A.