(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet (photo), a présenté le bilan des actions engagées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (PRE), adopté le 27 juin 2017 au Parlement, au lendemain de l’admission du pays au mécanisme élargi de crédit du FMI.
Des objectifs visant le rétablissement de l’équilibre des finances publiques, l’accélération de la diversification de l’économie et la réduction de la pauvreté, le chef du gouvernement relève des succès qui ont positivement impacté la vie économique nationale. Ainsi, grâce à l’appui substantiel de 552 milliards FCFA accordé par les bailleurs de fonds, le pays a amélioré sa situation budgétaire en réduisant son déficit budgétaire de moitié ; il est ainsi passé de 6,6% en 2016 à 3,6% en 2017. Ce qui a également permis de maintenir la confiance des bailleurs de fonds en honorant
les engagements extérieurs de l’Etat grâce à la réduction du niveau d’endettement du pays de cinq points du PIB.
S’agissant de la maîtrise des dépenses courantes, le pays a économisé 55 milliards Fcfa et 13 milliards Fcfa dans la masse salariale. Si l’objectif de 2,5% fixé au début de l’année 2017 pour ce qui concerne le taux de croissance n’a pas été atteint, reste que celui-ci a été positif à 0,8% en 2017, en dépit d’une grave crise pétrolière qui a réduit de 75%, les ressources budgétaires de l’Etat. Des résultats que l’on doit au dynamisme observé dans les secteurs agricoles, industriels et des services, qui ont généré 2 000 emplois nouveaux en 2017 selon le Premier ministre.
«L’augmentation des exportations pétrolières et du manganèse, d’une part, et les effets induits par la mobilisation des appuis budgétaires auprès des bailleurs de fonds, d’autre part, ont également aidé notre pays à améliorer notre situation avec l’extérieur.», souligne-t-il dans son allocution.
Malgré les bons points de ces secteurs, les résultats sont loin d’être satisfaisants en ce qui concerne l’optimisation des recettes fiscales, la réduction de la masse salariale, l’apurement de la dette intérieure, la réforme du système financier public, l’amélioration du cadre des affaires.
Les objectifs sont également loin d’être atteints quant à la diversification des sources de la croissance, la réduction de la pauvreté et l’amélioration du service aux usagers. Car, souligne Emmanuel Issoze Ngondet, malgré les efforts entrepris pour lutter contre la fraude fiscale, élargir l’assiette fiscale, rationaliser les exemptions fiscales ainsi que pour la dématérialisation des déclarations et paiement des impôts et taxes, les services de l’assiette n’ont pas rempli leurs objectifs.
«Notre système financier public, en pleine restructuration, n’a pas joué le rôle attendu de lui, à savoir financer de façon significative l’économie nationale. En effet sur les 100 milliards FCFA projetés, seuls 40 milliards ont pu être mobilisés.», déplore le Premier ministre.
Pour 2018, recommande le Premier ministre, il «faut donc faire davantage pour atteindre les objectifs visés» ; car, prévient-il, «la réussite du PRE n’est pas une option. C’est un impératif ».
PcA