(Le Nouveau Gabon) - Elargir l’assiette fiscale est le principal objectif visé par la Direction générale des impôts en ce moment. Cette démarche déclinée à la faveur d’un point de presse, tenu ce lundi 22 février, constitue la suite logique d’un processus entrepris depuis un certain temps déjà, indique-t-on dans cette administration. Elle s’inscrit dans la logique de sensibilisation des contribuables à s’acquitter de leurs devoirs citoyens.
Pour y parvenir, sur instruction du directeur général, Joël Ogouma, le chef de service des relations publiques, Sylvestre Oyoumi-A-Loury, a indiqué que cette initiative repose sur deux principaux aspects.
Le premier est d’abord pédagogique. Il a pour ambition de faire évoluer les mœurs et les mentalités sur la nécessité de consentir spontanément au paiement de l’impôt. « Le civisme fiscal, c’est l’accomplissement volontaire par les contribuables de leurs obligations fiscales. Obligation de déclarer l’ensemble de ses revenus et de payer ses impôts à la bonne date » a expliqué Sylvestre Oyoumi-A-Loury.
Quant au second, il est de visées économiques. Car, selon M. Oyoumi-A-Loury, « l’adhésion du plus grand nombre au paiement de l’impôt permet d’élargir l’assiette fiscale. Et l’élargissement de l’assiette constitue un ballon d’oxygène pour le budget de l’État et partant pour les finances publiques », a-t-il indiqué.
Pour rappel, les recettes fiscales de l’Etat gabonais observent une tendance baissière depuis au moins trois exercices budgétaires. En 2015, le pays a observé une baisse fiscale de l’ordre de 256,7. Avec des recouvrements de 1 343,7 milliards de FCFA en 2014 contre 1 087,0 milliards de FCFA en 2015.
Au cours de l’exercice 2016, ce déficit s’est élevé à de 410,8 milliards de FCFA. Car, sur les 1443,2 milliards de FCFA attendus, à peine 1000 milliards de FCFA ont été recouvrés. Dans le détail, les Impôts devaient contribuer à hauteur 1002 milliards de FCFA tandis que la douane devait apporter plus de 400 milliards de FCFA. Seuls les services de la douane ont sauvé l’exercice en réalisant un chiffre de 355 milliards de FCFA alors que l’administration des Impôts n’a pas pu atteindre ses objectifs. Cela, à cause notamment d’un certain nombre de facteurs à la fois exogènes et endogènes.
Synclair Owona