(Le Nouveau Gabon) - L’Etat gabonais vient d’acquérir une précieuse victoire dans le litige qui l’oppose au groupement Santullo Sericom. Après quatre ans de procédures, la Cour d'arbitrage internationale de la chambre de commerce internationale (CCI) de Paris, vient de revoir à la baisse, le montant des 328 milliards de FCFA, (500 millions d’euros) réclamé par cette entreprise, au titre de dommages et intérêts. Il s’élève désormais à 90 milliards de FCFA, soit une baisse de 73%.
Cette décision fait suite aux éléments de preuves présentées par l’Etat gabonais à cette juridiction française. Lesquels éléments attestent de l’implication de hauts cadres de la République gabonaises dans des malversations financières notamment, pour corruption passive et blanchiment. Ces éléments issues de l’opération “Mamba”, ont été primordiaux pour cette procédure judiciaire. Ils ont ainsi permis à l’instance juridictionnelle de considérer que le groupement Santullo Sericom n’avait que très peu rempli ses obligations et remporté ces marchés de façon illicite.
L’on se rappelle que le ministre Magloire Ngambia, son cousin, Gilles Rodrigue Bongo et Landry Patrick Oyaya en ont fait les frais de cette affaire, dans le cadre de l’opération “Mamba”, diligentée par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
A Libreville, l’on ne peut que se féliciter de ce verdict. Tout en saluant les résultats de cette opération ‘’Mamba’’, qui traduit la fin de l’impunité et la responsabilisation pénale pour les auteurs de ces actes déviants. Les autorités gabonaises se félicitent également de l’efficacité de la coopération entre les différents pays dans le cadre de cette affaire Santullo.
L’on souligne à cet effet que, ce verdict permettra non seulement de défendre les intérêts du pays, de redorer son image à l’international, de renforcer son attractivité mais aussi surtout, « de sanctionner fermement tous les autres éventuels prévaricateurs des deniers publics ».
Loin de connaitre son épilogue, l’Etat gabonais et Santullo-Séricom restent également en procès sur deux autres affaires pénales. La première, devant le parquet fédéral suisse, et la seconde devant le Parquet national financier de Paris. Le motif reste le même, toujours des faits de corruption active et passive, ou encore de blanchiment d’argent liés à ce dossier, indique-t-on.
L’optimisme nourri par les autorités gabonaises pour la suite des dossiers, laisse entrevoir une issue favorable pour le pays. Elles en veulent pour preuve, le gèle des comptes du groupe italien durant le temps de l’instruction.