(Le Nouveau Gabon) - Le collectif budgétaire récemment introduit au parlement par le gouvernement gabonais vient d’être adopté par les députés. Ainsi, à la suite de l’audition, la semaine dernière, d’Edith Ekiri Mounombi Epse Oyouomi, ministre du Budget et des comptes publics et de sa collègue de l’Économie et de la relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty-Mbou, les députés ont adopté le 20 juin, à la quasi-unanimité (118 pour, un contre), le projet de loi de finances rectificative 2022.
Ce budget est désormais arrêté à 3 295,6 milliards de FCFA contre 2 936,6 milliards dans le texte initial. « Une satisfaction pour les membres du gouvernement », commente le ministère du Budget. Car, le parlement n’a pas entravé ce collectif budgétaire. En effet, en conseil des ministres, le gouvernement avait entériné un projet de loi visant à modifier la loi de finances 2022, en augmentation de 359 milliards FCFA. Cette hausse budgétaire, avaient expliqué les autorités, est consécutive à la hausse des prix mondiaux des carburants et de la farine. De même, le Gabon espère également accroître sa production pétrolière ainsi que celle du manganèse.
Dans cette veine, le gouvernement évalue les recettes budgétaires à 2 239,4 milliards FCFA dans le nouveau budget contre 1924,6 milliards FCFA arrêtés dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 314, 8 milliards FCFA, résultant essentiellement des revenus du secteur pétrolier. Aussi, les recettes affectées aux collectivités locales, aux organismes internationaux et aux établissements publics augmentent de 4,4 milliards FCFA. Les ressources de trésorerie et de financement quant à elles se chiffrent à 960,1 milliards FCFA dans la nouvelle loi de finances, contre 920,3 milliards FCFA précédemment. Soit un accroissement de 39,8 milliards FCFA, en lien avec les appuis budgétaires du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD) ainsi que l’émission de titres publics.
Pour ce qui est des dépenses, les dépenses budgétaires (hors dépenses affectées aux tiers) sont majorées de 109,7 milliards de FCFA et passent de 1992,5 milliards FCFA dans la loi de finances initiale à 2 102,2 milliards FCFA dans la nouvelle. Cette hausse concerne les charges financières de la dette, les dépenses de fonctionnement, les dépenses d’investissement.
Sylvain Andzongo
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