(Le Nouveau Gabon) - Dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie sur le comportement de l’économie nationale sur les six premiers mois de l’exercice en cours, il ressort que la production nationale de ciment a baissé de 2,7% pour se situer à 129 596 tonnes, contre 133 206 tonnes un an plus tôt.
Ce repli, explique le gouvernement, fait suite à la faiblesse des commandes de ciment local en raison de la saturation du marché par les ciments importés d’Asie. En conséquence, le chiffre d’affaires s’est rétracté de 9,5% à 9,5 milliards de FCfa.
Du coup, face à ce qui s’apparente à une invasion du marché par certains opérateurs, le gouvernement qui avait interdit les importations de ciment sur le territoire gabonais pour une période de deux ans en juillet dernier, apporte des précisions au sujet des cargaisons débarquées sur le marché. «Au moment de l’entrée en vigueur de cette mesure et après vérification minutieuse par les services compétents, des dates d’importation avec les opérateurs concernés, deux autorisations exceptionnelles ont été validées par le ministère : la société Foberd pour des cargaisons embarquées les 25 avril 2017 et 10 juillet 2017 ; la société Longxing Sarl pour des cargaisons embarquées le 20 juillet 2017».
D’après la ministre de la Promotion des investissements, du Commerce, de l’Industrie, Madeleine Berre (photo), «en dehors de ces deux autorisations exceptionnelles accordées pour des importations initiées avant l’entrée en vigueur de l’arrêté d’interdiction, aucune autre autorisation n’a été accordée à aucun opérateur économique».
Poursuivant ses explications, Madeleine Berre dans son communiqué indique que la mesure interdisant les importations de ciment permettra de «réguler et d’assainir le circuit d’importation, de structurer l’industrie du ciment, de garantir l’accroissement des investissements dans le secteur de la cimenterie, d’augmenter le taux d’emplois et l’entrepreneuriat dans les métiers de la chaine de valeurs des métiers de la cimenterie».
Si toutes ces mesures et obligations sont contenues dans un cahier des charges signé par l’ensemble opérateurs du secteur, le gouvernement précise que cela ne «consacre en rien un monopole et que cela vise tous les industriels présents ou en cours d’installation au Gabon ».
SeM