(Le Nouveau Gabon) - Le président en exercice de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar (photo) a présenté ce 20 mai 2022, sa démission au conseil d’administration « pour des raisons personnelles », informe par communiqué la CPG. Réuni ce 20 mai, ce conseil d’administration convoqué par Alain Bâ Oumar avait un seul point à l’ordre du jour : sa décision d’écourter son mandat.
Le conseil d’administration a pris acte de sa démission qui prendra effet dans deux mois après l’élection d’un nouveau président. Dans cette perspective, le conseil d’administration a mis en place les organes chargés de l’organisation des élections.
« La Commission électorale indépendante aura la charge d’organiser une élection transparente conformément aux statuts de la CPG. Elle sera présidée par madame Jacqueline Bignoumba, présidente de l’Upega (Union Pétrolière Gabonaise) », précise le conseil d’administration. Et en attendant la désignation du nouveau président, l’actuel bureau exécutif va continuer à assurer ses fonctions.
Entre fin avril et début mai, huit syndicats et associations d’entreprises de la CPG ont claqué la porte du CPG. Notamment, l’Association professionnelle des établissements de crédit (APEC), le Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), l’Union des représentants automobiles et industriels (URAI), Syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (Sebtp), Syndicat des sociétés hôtelières et restaurants (SSHR), Groupement professionnel des pétroliers (GPP), le Groupement des transporteurs terrestres (GTT) et le Général business machines (GBM). Officiellement, les démissionnaires n’ont pas motivé les raisons de cette rupture. Mais des sources internes à ces syndicats ont accusé le président Alain Bâ Oumar de ne pas défendre leurs intérêts.
Le conseil d’administration souhaite rétablir le dialogue avec ces syndicats et entreprises démissionnaires. Une tâche assignée à la Commission dialogue que préside Léod Paul Batolo, administrateur directeur général de Comilog. Elle « permettra de rétablir le dialogue avec les organisations démissionnaires. Celles d’entre elles qui souhaitent réintégrer la CPG et participer au processus de renouvellement du Bureau exécutif pourront rejoindre l’institution selon les dispositions statutaires », indique le communiqué rendu public ce 20 mai.
Rappelons que c’est depuis 2017 qu’Alain Bâ Oumar, 59 ans, préside la CPG. Il a été réélu à la tête de cette organisation patronale en 2020 pour un second mandat qui devait s’achever en 2023. Il est le président-directeur général de IG Telecom SA (anciennement appelée Internet Gabon). Société qu’il a créée en 1996, après avoir exercé pendant sept ans aux États-Unis d’Amérique.
Sandrine Gaingne
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