(Le Nouveau Gabon) - Elvis Ossindji, le ministre des Mines, informe qu’il a rencontré à Libreville les responsables de la société minière sud-africaine Havilah Consolidated Ressources qui a relancé les négociations sur la mine de fer de Milingui, le 2e grand gisement de fer du Gabon.
« Pour ce qui concerne Havilah Consolidated Ressources, une entreprise de droit gabonais dont la maison mère est basée en Afrique du Sud. Elle a manifesté son intérêt pour la reprise des activités de la mine de fer de Milingui dans la province de la Nyanga dont l’accord-cadre avait été signé en 2018 avec l’État gabonais », déclare le membre du gouvernement.
Il ne dévoile pas les détails des échanges avec la partie sud-africaine, mais indique qu’il s'agit d'une relance des discussions qui n’ont pas beaucoup évolué depuis 2018 entre les parties malgré l’accord-cadre signé. La reprise des discussions peut donc être un signe avant-coureur de ce que l’exploitation de la mine de fer Milingui est en passe de connaître une évolution positive.
Avant que les discussions ne soient interrompues pour des raisons non dévoilées depuis 2018, Havilah avait déjà pris l’engagement de développer la mine en trois phases. La première phase (2018-2022), selon le plan initial, devait permettre de réévaluer les réserves, de construire une voie d’évacuation du minerai d’une centaine de kilomètres jusqu’à l’océan Atlantique, et d’engager une production expérimentale. La seconde phase, sur la période 2022-2025, a été prévue pour la production expérimentale, soit un passage de 4000 tonnes à 8000 tonnes par an. La dernière phase (2025-2028) devait être celle de l’exploitation à plein régime du gisement.
Le coût du projet a été évalué à environ 1 milliard de dollars (530 milliards de FCFA). Les financements devaient être mobilisés par le fonds d’investissement luxembourgeois African Minerals Exploration & Development Funds, disposant en portefeuille de plusieurs projets miniers en Afrique : Afrique du Sud, Namibie et Libéria.
La mine de Milingui est considérée par les spécialistes du secteur comme le deuxième gisement de fer gabonais après celui de Belinga, dans la province de l’Ogooue Ivindo (dans le Nord-est du Gabon). En dehors de 135 millions de tonnes de minerai de fer, dont 18 millions tonnes à forte teneur (50 %) de teneur, cette mine recèle du cuivre, de l’or, du diamant et d’autres minerais.
Sylvain Andzongo