(Le Nouveau Gabon) - La première maison d’accueil pour femmes victimes de violences devrait être inaugurée au mois de novembre prochain, à Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville.
En effet, apprend, le ministre en charge de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a clôturé le 13 octobre dernier, les travaux de l’atelier de formation des personnels dudit Centre constitués des membres des ONG, des magistrats, psychologues, officiers de police judiciaire (OPJ), médecins et assistants sociaux. Ainsi, les personnels formés ont appris à traiter et à accompagner les victimes. « La formation qui est une réponse du gouvernement par l’entremise du Programme gouvernemental Gabon-Égalité aidera à mieux asseoir la politique publique de lutte contre les violences faites aux femmes », a indiqué la garde des Sceaux. Elle ajoute que, cette formation a permis à l’ensemble des participants de mieux appréhender les mécanismes qui jouent un rôle majeur dans les violences conjugales, en plus de leur impact sur les individus et les familles.
Le projet de décret relatif aux centres de protection et de promotion sociale pour la prise en charge des femmes victimes de violences au Gabon a été entériné lors du conseil des ministres tenu le 7 juin à Libreville 2022. La gouvernance desdits centres est assurée par un Comité de pilotage et un Comité consultatif. Ainsi, ces lieux de prise en charge des femmes comprennent les services suivants : le service d’accueil et hébergement ; le service social ; le service assistance juridique et judiciaire ; le service formation à l’insertion ; le service de l’administration générale.
Au Gabon, les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques. Mais, il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psychosociale et judiciaire. Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire. Un observatoire dédié à la cause a même été créé en 2021.
S.A.