(Le Nouveau Gabon) - A la faveur de la visite officielle du chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah Al-Sissi, le 16 août 2017 à Libreville, le Gabon et l’Egypte ont paraphé un important accord offrant des bénéfices mutuels aux deux pays, pour accroître leurs échanges commerciaux.
De manière spécifique, cet accord intègre des termes qui permettent d’insuffler une dynamique à leurs relations. Il s’agit entre autres, des échanges réguliers sur les informations économiques, la promotion et la protection mutuelle des investissements ainsi que la mise en place d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre dudit accord.
Selon des sources diplomatiques, des avantages à tirer sont considérables pour le Gabon qui s’est lancé dans un processus de diversification et d’industrialisation de son économie en vue de dynamiser ses exportations et booster les secteurs hors pétrole tels que le bois, la pêche et l’agro-alimentaire. En effet, l’Egypte est un grand importateur de bois scié avec une demande annuelle de 1,09 milliards de dollars. Le Gabon, qui se place au 4ème rang des fournisseurs africains de produits issus de la transformation du bois en Egypte, pourrait potentiellement se hisser au 2ème rang à travers cet accord.
S’agissant du secteur de la pêche, le Gabon qui exporte ses crustacés vers Hong Kong, l’Irlande et le Congo, a l’opportunité d’ajouter l’Egypte parmi les importateurs de ses ressources halieutiques. Pour rappel, les importations annuelles de crustacés en Egypte représentent 100 millions de dollars avec pour principal fournisseur en Afrique la Tunisie.
Dans le volet agro-alimentaire, la Sucrerie africaine du Gabon (SUCAF) qui produit 27 000 tonnes de sucre par an, pourrait bénéficier, à travers cet accord, d’un investissement égyptien. Le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays concerne également le ciment et les ressources minières.
Dans le cadre de ce nouvel accord, le développement des échanges commerciaux entre le Gabon et l’Egypte se basera sur des co-investissements, des investissements directs et des partenariats publics privés.
Stéphane Billé