(Le Nouveau Gabon) - Sous l’impulsion du secteur non pétrolier (agriculture, mines et industrie), et de la diversification progressive de la base productive de l’économie, la Banque africaine de développement (BAD) table sur une reprise de l’économie gabonaise en 2019 et 2020. C’est ce qu’indiquent ses Perspectives économiques de l’Afrique 2019, publiées ce jour,
Au niveau de la demande, les exportations (+6,3 %) et l’investissement (+3,0 %) seront les principaux facteurs de croissance, indique ce document. L’inflation devrait rester faible, à 2,3 % et 2,5 % en 2019 et 2020 respectivement. Tandis que les soldes budgétaire et courant devraient aussi s’améliorer.
Mais pour ce faire, prévient l’institution financière panafricaine, « une bonne gestion du budget et des flux de trésorerie sera importante afin d’éviter le problème récurrent de l’accumulation d’arriérés externes, qui affecterait négativement la solvabilité du pays».
Dans le secteur pétrolier, la baisse de la production, au cas où de nouveaux champs n’entrent pas en production, constitue également un facteur de risque important, vu l’importance du secteur pétrolier.
Comme pour les autres pays de la CEMAC, trois principaux défis seront à relever pour le Gabon. Il s’agit du faible niveau des réserves; de la faiblesse de l’activité économique et de la protection des groupes vulnérables.
En termes de conseils, la BAD appelle à rester aligné sur les efforts coordonnés des pays de la CEMAC et de poursuivre la consolidation budgétaire, sécuriser les dépenses prioritaires et poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance. Cela, afin de stimuler la croissance et la diversification de l’économie, en partenariat avec le secteur privé.
Stéphane Billé