(Le Nouveau Gabon) - Du 20 au 29 décembre 2020, une délégation du Congrès des agents de l’administration publique, parapublique et privée de l’État (Cappe), conduite par son président Emmanuel Mve Mba, va séjourner au Tchad. Ce séjour aura pour objectif de présenter le dossier des épargnants de BR Sarl, une microfinance qui a fermé il y a 5 ans au Gabon, à la Cour de justice de la Cemac.
Le Cappe poursuit son combat pour obtenir le remboursement des victimes de BR Sarl qui a cessé ses activités avec l’épargne d’environ 18 000 personnes. Mandaté par les épargnants, il s’est constitué partie civile dans cette affaire. Ces derniers mois, le syndicat a engagé des actions en justice contre l’État du Gabon. Il a notamment saisi le Tribunal international du commerce à Genève, en Suisse, et la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon.
Alors que ces procédures restent pendantes, le Cappe se tourne aujourd’hui vers la justice communautaire. « BR Sarl n’aurait jamais dû exercer en tant qu’établissement de microfinance. Les acteurs officiels concernés par la microfinance ont échoué dans leur mission de protection des épargnants et portent chacun une responsabilité dans ce scandale », indique Emmanuel Mve Mba. Le syndicaliste entend faire plier l’État gabonais à qui il réclame environ 75 milliards de FCFA au titre des dommages et intérêts à payer aux épargnants floués.
« Depuis la cessation des activités de BR Sarl en octobre 2015, les épargnants n’ont pas cessé de rappeler l’État gabonais à ses responsabilités, estimant qu’il est le principal responsable de la situation dans laquelle ils se trouvent depuis 5 ans ». Il est en plus question de faire en sorte que tous ceux qui ont été impliqués dans cette affaire répondent de leurs actes.
En rappel, l’entreprise de microfinance BR Sarl a exercé au Gabon de 2011 à 2015. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients. N’ayant pas été remboursées depuis lors, ces victimes réunies au sein d’un collectif multiplient, avec l’appui du Cappe, des actions pour récupérer leur argent.
Brice Gotoa