(Le Nouveau Gabon) - La Direction générale du commerce (DGC) et la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) informent qu’elles ont démarré une opération conjointe de sensibilisation auprès des boulangers et des détaillants de la capitale Libreville avec l’appui des mairies.
« L’objectif est d’inciter les détaillants à respecter les engagements pris et d’éviter toute pénurie de pain dans les quartiers. L’opération devrait toucher l’intérieur du pays par le biais des délégations provinciales », apprend-on de ces deux administrations.
Cette phase pédagogique intervient dans un contexte où des boulangers menacent d’augmenter le prix du pain à cause de la hausse de la farine de blé (matière première de cette denrée de grande consommation). Et pour cause, sur le marché international, le prix du blé connaît une hausse. Cette augmentation se répercute sur les marges des meuniers qui ont augmenté le prix de la farine. Le sac de 50 kg, initialement vendu à 16 200 FCFA, est passé à 19 000 FCFA. Mais ces meuniers souhaitent le porter à 21 000 ou 22 000 FCFA.
Suite aux négociations avec le gouvernement gabonais, le 4 janvier dernier à Libreville, le prix de vente du sac de farine de 50 kg a été maintenu au niveau « raisonnable » de 19 000 FCFA. Les boulangers bien qu’achetant la farine à un prix plus élevé sont tenus de vendre la baguette à 125 FCFA, selon un accord avec le gouvernement gabonais. Mais cet accord entre les parties est sur une corde raide car, les boulangers n’ont toujours pas abandonné le projet d’augmenter le prix de la baguette.
Pour dissuader des velléités inflationnistes, le ministère de l’Économie a lancé un ultimatum le 9 février dernier selon lequel, toute pratique de coûts excédant les montants de 125 FCFA pour la baguette et de 75 FCFA pour la demi-baguette constitue une infraction. Par conséquent, les populations doivent dénoncer systématiquement tous les abus observés sur le marché en appelant au numéro vert gratuit « 8085 » les services de la direction générale de la concurrence et de la consommation. Les sanctions peuvent aller des amendes à la suspension de l’activité commerciale pour les hors-la-loi.
S.A.