(Le Nouveau Gabon) - Selon un récent rapport de la Banque mondiale intitulé « Commerce de matières premières agricoles : réduire les tracasseries », le commerce agricole du Gabon est entravé par le nombre élevé d’intermédiaires et l’incertitude des prix.
« Le processus de commercialisation des produits agricoles au Gabon compte au total plus de 16 étapes (de la production à la consommation finale) et crée donc des inefficacités supplémentaires dans le commerce des produits agricoles. En outre, les acteurs du marché subissent l’impact négatif de l’incertitude des prix qui résulte souvent de l’inadéquation entre l’offre et la demande de biens ainsi que de la présence d’opérateurs étrangers, et qui est exacerbée par l’absence d’un système d’information sur le marché pour la diffusion des prix », révèle le rapport.
Ces goulots d’étranglement, explique le rapport, ont un impact sur l’indice de performance logistique (IPL) du pays. Cet indice produit par la Banque mondiale, apprend-on, met en évidence une dégradation de la performance logistique globale du Gabon depuis 2010, notamment en ce qui concerne les douanes et la qualité du service logistique. Ainsi, au cours de la dernière décennie, la logistique commerciale du Gabon est à la traîne par rapport à d’autres pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
« Cette situation, selon le rapport, est due à un ensemble des lacunes majeures en matière d’infrastructures et de dysfonctionnements administratifs. Par exemple, les grands marchés urbains souffrent de la mauvaise qualité des infrastructures de marché, qui reste entravé par des goulots d’étranglement structurels liés à la faiblesse des infrastructures d’appui, au nombre élevé d’intermédiaires et à l’incertitude des prix »
S.A.