(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre de son nouveau programme économique avec le Fonds international (FMI), le Gabon a pris l’engagement de renforcer la gouvernance et la transparence des institutions financières publiques que sont : la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) et son gestionnaire d'actifs, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
« Les faiblesses identifiées dans la gouvernance, la gestion des investissements et l'intégrité financière de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), du Fonds souverain gabonais (FSRG) et de son gestionnaire d'actifs (FGIS) seront abordées. Des stratégies prudentes seront développées pour les deux institutions qui seront cohérentes avec la stratégie de croissance accélérée du pays », apprend-on dans un récent rapport du FMI sur les engagements du Gabon auprès des institutions de Bretton Woods.
Le même rapport ajoute que, « d'autres réformes seront mises en œuvre notamment pour renforcer la transparence financière, adopter un financement autonome du FGIS qui ne remet pas en cause la rentabilité du FSRG ». Sans plus de détails.
Cet engagement de l’Etat gabonais en matière de renforcement de gouvernance et transparence intervient dans un contexte où le FSRG, et la CDC sont en passe de recevoir plus de ressources. Car, les actifs de l’État gabonais dans quatre sociétés privées et publiques spécialisées dans la banque, les télécoms et l’immobilier doivent être transférés au FSRG, et à la CDC.
Cela a été décidé au cours du conseil des ministres tenu à Libreville le 29 avril dernier. Le gouvernement avait alors adopté deux projets de décrets portant sur le transfert des participations de l’État au capital des sociétés privées Gabon Telecom, de Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) et de l’Union gabonaise des banques (UGB) vers le FSRG et le transfert de ses parts de la Société nationale immobilière (SNI) vers la CDC.
« Ces opérations permettront aussi bien au FGIS (qu’à la CDC d’équilibrer leurs bilans en disposant d’actifs en contrepartie des ressources déposées dans les établissements visés », avait justifié le gouvernement, sans en dire plus sur les pertes enregistrées par ces structures. Cette opération va porter les parts de la CDC dans le capital de la SNI de 4% actuellement à 74,14% et devrait enrichir le portefeuille de FGIS qui compterait déjà une centaine de participations dans différents secteurs d’activités.
Créé en 2012, le FSRG est un réaménagement du Fonds pour les générations futures. C’est un fonds de réserve d’un capital minimum de 500 milliards de FCFA mis en place avec pour objectifs de financer de grands projets d’aménagement et de développement. Il est aussi question d’aider le Gabon à développer de nouvelles filières capables de générer suffisamment de revenus pour se substituer à ceux tirés de la production de pétrole.
Quant à la CDC, elle est présente dans neuf secteurs d’activité de l’économie nationale. Les expositions les plus fortes sont observées dans le secteur de l’exploitation et la transformation du bois, à travers Rougier Afrique international (RAI), la Société de mise en valeur du bois (Somivab), SFM Africa, GSEZ.
Sylvain Andzongo