(Le Nouveau Gabon) - Dans la loi des Finances 2017, trois nouvelles taxes, la contribution pour la formation professionnelle (CFP), la contribution spéciale de solidarité (CSS) et la taxe forfaitaire d’habitation (TFH), font leur apparition.
Le directeur général des Impôts, Joël Ogouma, face à la polémique soulevée par l’entrée en vigueur des deux premières taxes, a cru bon d’expliquer le bien-fondé de ces impôts qui, suivant ses déclarations, découlent de la volonté du gouvernement d’accompagner le secteur productif. Aussi, selon lui n’y a-t-il aucun lien entre la situation économique difficile que traverse le pays et le besoin d’élargir l’assiette fiscale. Ces deux taxes sont le résultat d’un «protocole d’accord signé entre l’Etat et le patronat gabonais dans le cadre de l’accompagnement des opérateurs économiques».
«Il s’agit de la concrétisation du soutien des opérateurs économiques aux actions par le gouvernement en vue de lutter contre le chômage, et fournir aux Gabonais en situation de précarité, une assistance sanitaire et sociale de qualité», explique Joël Ogouma. En fait, le sujet à polémique repose sur la taxe sur la formation professionnelle désormais supportée par les PME. Celle-ci, d’après le directeur général des Impôts, «vise à doter les organismes et structures dédiés à la mise en œuvre des programmes de formation professionnelle, de ressources additionnelles pour leur financement». Présentée comme un levier actionné pour stimuler l’employabilité des jeunes, la CFP vient en réponse, selon le directeur général des Impôts, à la lutte contre le chômage.
Quant à la CSS, elle permettra de générer de nouvelles sources de financement pour les Gabonais économiquement faibles. D’autre part, assure le directeur général des Impôts, le principe qui fonde l’assurance maladie universelle s’en trouvera réaffirmé grâce à l’atomisation de la charge fiscale sur un plus grand nombre de contribuables en lieu et place des seuls opérateurs du secteur de la téléphonie mobile.
«Sur le plan économique, les ressources tirées de ces deux impôts permettront d’améliorer le capital humain à travers le financement de la santé et de la formation. Sur le plan social, la création de la CSS aura pour effet de permettre de disposer de ressources supplémentaires pour la prise en charge des personnes à faibles revenus», martèle Joël Ogouma.
Auxence Mengue