(Le Nouveau Gabon) - Le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a accordé une entrevue le 07 octobre à Libreville, à Eric Vili Bi, représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) au Gabon.
Au cours de cet entretien, apprend-on, Eric Vili Bi a évoqué la cérémonie à venir de lancement du programme d’initiation à l’informatique au profit des jeunes détenus à la prison centrale de Libreville et à laquelle il a convié le Garde des Sceaux. Il a précisé que l’Unesco entend déployer des projets autres que le numérique au niveau des prisons du Gabon. « La réussite de la phase pilote du programme de formation aux métiers du numérique en milieu carcéral devrait aider à mobiliser plus de financement auprès de partenaires privés vu l’ambition d’étendre le projet dans le reste des prisons du pays », a-t-il fait savoir.
Le ministre de la Justice a réaffirmé la volonté des plus hautes autorités d’œuvrer à l’amélioration de la condition des jeunes détenus. Elle a également indiqué à son hôte que le Gabon reste disposé à coopérer avec l’organisation Onusienne, dans le cadre des programmes prioritaires communs. Le but étant de donner la possibilité aux jeunes détenus formés de témoigner de ce que le passage en prison n’est pas une fatalité. Tout comme elle a tenu à repréciser la volonté du Gabon d’œuvrer au renforcement du partenariat Gabon-Unesco.
Le Gabon a entrepris depuis quelques années d’humaniser ses prisons à travers la formation et même la scolarisation des jeunes détenus. En juillet dernier, par exemple, le ministère de la Justice a annoncé la réussite de tous les 21 candidats de la prison centrale de Libreville à l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).
Selon cette administration, ce taux de réussite de 100% a pu être possible grâce aux instructions données par le gouvernement gabonais via le ministère de la Justice, en vue d’œuvrer en faveur de la formation et de la réinsertion des détenus en fin de peine ou non. Car au même titre que les autres élèves, « les détenus jouissent de leur droit à l’éducation ».
S.A.