(Le Nouveau Gabon) - Le marché des capitaux, un moyen alternatif de financement des projets nationaux. C’est l’enjeu principal d’un atelier récemment initié à Libreville, par le Bureau de Coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), en partenariat avec la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF).
Cette conférence, animée par le banquier d’affaires et expert financier Guillaume Samnick (photo), avait pour objectif d’expliquer aux acteurs du marché le bien-fondé de la levée des fonds pour financer leurs activités.
Dans une démarche purement pédagogique, l’orateur s’est livré à un exercice qui a permis de lever le voile sur ce domaine encore peu développé dans la sous-région. Avant d’appeler les directeurs des sociétés publiques, parapubliques et privées à se tourner vers ces marchés de capitaux qui, selon lui, restent à même de fournir un financement long et soutenable des économies de la sous-région.
Selon Guillaume Samnick, « La solution, c’est d’inciter la rencontre entre les demandeurs de capitaux et les investisseurs des capitaux qui sont dormants dans la sous -région. Le but du jeu, c’est d’inciter les acteurs privés, mais aussi publics à se présenter sur le marché, à émettre des titres en leur expliquant toutes les précisions qu’il faut prendre à l’avance pour s’assurer de réussir une émission obligataire ».
Expliquant le bien-fondé de cette initiative, Nagoum Yamassoum, le président de la COSUMAF, a révélé à la presse que le marché des capitaux peut constituer une excellente niche financière pour les entreprises de la sous-région. « Aujourd’hui, les économies de la Cémac sont en retrait par rapport à celles de l’UEMOA et de la CEDEAO. Il faut, par conséquent, promouvoir le marché de capitaux », a-t-il expliqué.
Pour le coordinateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), Liban Souleymane, pour la relance de son économie, le Gabon est porteur d’un potentiel qu’il faut tout simplement mettre en œuvre avec l’optimisation de bonnes pratiques de gestion.
Dans ce cadre, « Il faut élever le niveau de gestion de gouvernance parce que pour aller face au marché, on n’a pas 10 000 chances, c’est une chance pour avoir la crédibilité. Il faut avoir une réelle capacité à produire une comptabilité de projets réellement bien étudiés et dont on démontre la rentabilité », a-t-il précisé.
Stéphane Billé