(Le Nouveau Gabon) - Au terme d’une mission de 15 jours à Libreville, l’équipe d’Alex Seguro-Ubierga a rendu compte des conclusions de son passage dans la capitale gabonaise, au ministre de l’Economie, Régis Immongault.
Ainsi, rapporte le chef de mission, la mise en œuvre du programme de réformes économiques et financières sous la supervision des bailleurs de fonds se fait de manière satisfaisante en dépit de quelques écueils, notamment la croissance qui en 2017, ne franchira pas le seuil de 0,8%.
« Il me semble qu’il y a des mesures que le gouvernement est en train de mettre en place pour soutenir l’économie qui commence à donner quelques résultats. Nous sommes en train de constater par exemple qu’il y a de nouveaux piliers de croissance.», souligne le chef de mission.
Ces piliers portent essentiellement sur la mise en œuvre des projets dans l’exploitation du manganèse ou encore l’agrobusiness qui, assure-t-il, aideront le pays à étendre sa politique de diversification de l’économie.
Bien que les effets de cette diversification soient encore invisibles, il faut saluer, relève-t-il «le fait que, l’économie gabonaise, dans un contexte de difficultés économiques dans la zone Cemac, bien qu’encore faible, reste positive ».
La sortie de la zone de turbulence passe par l’apurement des créances extérieures et des dettes des PME afin de gagner des points dans la qualité de la signature de l’Etat et la confiance des investisseurs. Une option dont la mise en œuvre repose sur la mobilisation accrue des recettes hors pétrole.
«Nous avons recommandé à l’Etat, de faire des efforts pour mobiliser plus de recettes non pétrolières en particulier, afin de faire face aux arriérés extérieurs qui doivent être apurés pour permettre au Gabon de maintenir une signature forte en attirant les investissements étrangers. Mais aussi la dette intérieure qui est une priorité car elle fragilise aujourd’hui le tissu économique.», explique Alex Seguro-Ubierga.
Malgré le satisfecit affiché par la mission au sujet des indicateurs quantitatifs, notamment la maîtrise des dépenses publiques, le pays reste encore dans la zone de turbulence. Aussi, le pays doit-il poursuivre des réformes dans le domaine de la gouvernance, des finances publiques, et de la modernisation du système.
SeM