(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre du projet de construction de la Transgabonaise, le gouvernement gabonais a créé un compte de garantie, apprend-on dans la loi de finances 2021. Ce compte est « destiné à la prise en compte des remboursements qui incomberaient à l’Etat, en cas de mise en jeu de sa garantie telle qu’accordée à la Société autoroutière du Gabon (SAG) dans le cadre du contrat de partenariat relatif à l’aménagement, au financement, à l’exploitation et à la maintenance de la route économique dite Transgabonaise », explique le gouvernement.
Les raisons pour lesquelles l’Etat a mis en place ce compte de garantie n’ont pas été expliquées par le gouvernement. Mais, pour des spécialistes de la finance, il pourrait s’agir pour l’Etat gabonais de se préparer à suppléer une éventuelle défaillance de la SAG dans les domaines où il s’est porté garant.
L’on sait par ailleurs que le démarrage officiel des travaux de la transgabonaise dont le coût est estimé à plus 600 milliards de FCFA, a connu un retard de quelques mois en raison de la crise de la Covid-19. Prévus initialement pour juillet 2020, les travaux avaient finalement été repoussés en septembre 2020. Un imprévu qui a freiné la réalisation de ce projet dont la livraison est prévue pour 2023.
Le compte de garantie en question retrace les opérations du compte séquestre créé dans la loi de finances 2021. Le compte séquestre, selon le gouvernement, a été ouvert à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans le but de garantir le remboursement par l’État du coût des études, des travaux préliminaires, des travaux permanents anticipés et coûts associés de la Transgabonaise. Ce, dans le cadre du partenariat public-privé avec la SAG. Ce compte sera alimenté par une partie des taxes reversées ou collectées par les entreprises des groupes Arise et Olam au Gabon, selon le gouvernement.
Longue de 780 km, la transgabonaise est une route réalisée par la SAG, filiale de Meridiam et d’Arise (la holding fondée par Olam international). Cette route est présentée comme l’un des plus grands chantiers du président Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué. Elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. Ce qui aura un impact direct considérable sur l’économie du pays qui peine à se relancer dans un contexte marqué par la crise sanitaire actuelle.
Cette voie permettra également de renforcer le tronçon routier gabonais dont seulement près 20% est en état sur un linéaire de 10 000 km, selon les données du ministère des Travaux publics.
Sandrine Gaingne
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