(Le Nouveau Gabon) - Après la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Guinée, le Cameroun, le Congo et le Mali, Ciments d’Afrique (CIMAF) poursuit son aventure africaine avec l’ouverture d’une nouvelle cimenterie au Gabon.
Présent dans 20 pays dont 12 opérationnels et huit en cours de développement, le groupe marocain Addoha, qui a repris les actifs de CIM Gabon, pose donc ses valises au Gabon. Le coût de son investissement est estimé à 23 milliards de francs CFA, pour une production de 500 000 tonnes par an, extensible à un million de tonnes. En termes d’opportunités d’emplois, cette nouvelle unité de production de ciments a généré 1000 emplois lors de la phase de construction, et 200 directs et indirects lors de la phase d’exploitation.
«Cette usine permet de fabriquer du ciment très performant grâce à un séparateur de troisième génération de technologie allemande pour alimenter notamment les grands ouvrages », a souligné le PDG du Groupe CIMAF, Anas Sefrioui (photo) pendant son allocution de circonstance. Et, de préciser que « la production de l’usine gabonaise de CIMAF est entièrement destinée à couvrir les besoins locaux en terme de ciment». Cet investissement s’est réalisé dans le strict respect des normes environnementales internationales avec plus de 15% du montant total de l’investissement dédié la stratégie environnementale et RSE, a encore souligné le PDG.
La construction d’un embranchement de l’usine au chemin de fer, afin de desservir l’ensemble du territoire national ainsi que la mise en place de grands moyens logistiques, pour acheminer le ciment vers Port-Gentil sont également inscrites au chapitre des investissements que va charrier cette nouvelle cimenterie.
Pour le démarrage des activités d’exploitation, des nombreux jeunes cadres gabonais ont été envoyés au Maroc pendant plusieurs mois, pour y suivre une formation dans différents métiers, liés la production du ciment et dans le cadre du transfert des technologies.
Pour les autorités gabonaises, « cette unité de production de ciment témoigne de la volonté d’encourager et d’accompagner toute action visant la concrétisation de la politique d'industrialisation du pays ». En outre, poursuivent-elles, «ce projet cadre parfaitement avec la vision de développement industriel du Gabon dont l'un des axes majeurs est la valorisation des matières premières par leur transformation partielle ou totale. Et enfin, l'enjeu pour ce projet réside dans l'amélioration de l'offre suivant des prix concurrentiels. La production de cette unité, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud, est destinée entièrement à répondre à la demande locale en ciment, ce qui aura un impact bénéfique sur les prix du ciment et demeure fondamental dans le domaine des constructions, et partant dans le développement économique du pays».
Synclair Owona