(Le Nouveau Gabon) - Intéressée depuis 10 ans par le projet de bitumage de la route Koulamoutou-Mougamou au Gabon, l’entreprise espagnole Romefer n’a toujours pas obtenu l’accord du gouvernement pour se lancer. À ce sujet, l’ambassadeur d’Espagne au Gabon, Fernando Alonso Navaridas a rencontré le 8 février 2022, le ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi. Le diplomate espagnol est allé réaffirmer l’intérêt de Romefer pour ce projet, mais surtout « savoir s’il y a un véritable intérêt de la part du gouvernement gabonais pour reprendre le projet d’aménagement de cette route », affirme-t-on au ministère des Travaux publics.
« C’est un projet qui avait déjà été identifié en 2011. Ce serait bien si on pouvait trouver un accord pour travailler sur ce projet », a affirmé le diplomate espagnol.
C’est depuis 2010 que l’entreprise espagnole négocie avec le gouvernement gabonais pour le bitumage de ce tronçon routier long de 83 km. À l’époque, Romefer avait défini techniquement le projet. Par la suite, elle avait signé avec le ministre des Travaux publics de l’époque (Léon Nzouba) un contrat pour l’exécution des travaux pour un montant de 110 milliards de FCFA. Cependant, cette « convention financière, avec une banque proposée par le constructeur, n’a pas été acceptée par le ministère de Finances publiques », raison pour laquelle le contrat de construction n’a pas pu être exécuté, explique-t-on au ministère des Travaux publics.
Malgré ce refus, l’entreprise espagnole n’a pas lâché prise. Elle multiplie des démarches au fil des années auprès des autorités gabonaises pour reprendre le contrat. Les deux parties se sont accordées le 5 décembre 2019 pour relancer le dossier. « La compagnie Romefer a envoyé par la suite des lettres au ministre (des Travaux publics NDLR)… pour une confirmation de la disposition du ministère des Finances à travailler avec le fonds d’investissement » qu’elle a identifié pour le financement du projet, explique-t-on au ministère des Travaux publics.
Pour convaincre le gouvernement gabonais, la société espagnole a également réalisé un « important effort financier pour mettre au point le projet technique », soutient le ministère des Travaux publics qui ne donne pas plus d’informations sur cet « effort financier ».
Pour l’instant, un nouvel accord n’a toujours pas été conclu entre le gouvernement et l’entreprise espagnole. Les négociations se poursuivent.
Selon le ministère des Travaux publics, la route Koulamoutou-Mougamou vise à faciliter les mouvements des personnes et des marchandises entre la province de l’Ogooué-Lolo et celui de Ngounié.
Sandrine Gaingne