Pour atteindre ses objectifs de diversification de son économie, au cours des trois prochaines années, le Gabon devra, selon le Premier ministre, remettre à niveau ses infrastructures, notamment, ses réseaux routier, d’électricité et d’eau, de même que ses infrastructures logistiques.
« Nos infrastructures catalyseurs de croissance sont qualitativement et quantitativement en deçà de celles de pays qui ont des niveaux de richesse comparables au nôtre », a regretté Rose Christiane Ossouka Raponda, en présentant le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise en janvier dernier. À l’en croire, seul le réseau d’infrastructures numériques a de l’avance par rapport à ces pays.
Un retard qui doit être comblé malgré le contexte de rareté de ressource qui oblige le Gabon à l’optimisation et à l’utilisation plus rationnelle de ses ressources budgétaires. Ce contexte « nous oblige à être innovants dans les modalités de mobilisation de financement de nos investissements, en privilégiant les investissements privés et les partenariats publics privés, dont nous devons toutefois maîtriser les risques », soutient la cheffe du gouvernement.
Pour l’année 2021, le Gabon a consacré pour ses investissements un budget de 483,4 milliards de FCFA, selon le projet de loi de finances de l’année en cours adopté par le parlement. Ce budget d’investissement est en hausse de 23% par rapport à l’année précédente. Il devrait notamment permettre l’amélioration des infrastructures et des équipements à usage public, des équipements scolaires, énergétiques...
Combler ce retard, d’après le Premier ministre, devrait permettre au Gabon de bénéficier des mêmes conditions de compétitivité économique que les pays de développement comparable.
Sandrine Gaingne
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