(Le Nouveau Gabon) - La ministre de la Protection de l’environnement, Flore Joséphine Mistoul Yame, (photo) a procédé cette semaine, à la remise officielle de deux nouvelles conventions. Ovan, dans l’Ogooué-Ivindo et Djoutou, dans le Haut-Ogooué, disposent désormais de forêts communautaires. Des espaces communautaires qui viennent en appui aux concessions forestières et qui doivent permettre aux communautés locales d’exploiter légalement les ressources forestières qui sont dans le terroir.
Déclenché depuis plusieurs années au Gabon, le processus prend progressivement forme malgré quelques difficultés financières, indispensables à l’élaboration des différents rapports techniques. Un facteur qui constitue d’ailleurs un sérieux handicap pour la plupart des communautés locales qui en expriment le besoin. A preuve, sur une cinquantaine de demandes d’attribution des forêts communautaires, on dénombre seulement une dizaine d’autorisations provisoires et sept forêts communautaires définitivement attribuées.
Pour prendre une part active au processus de la gestion durable des ressources naturelles, les communautés locales, à travers ces périmètres forestiers, viennent en appui à l’administration des eaux et forêts dans la gestion durable, des ressources fauniques et naturelles.
Cette gestion intègre également la problématique du conflit homme-faune. Pour un soutien à cette initiative, les autorités gabonaises ont reçu un important appui de la FAO. Il s’agit d’un lot de matériels pour la continuité de la fabrication des propulseurs de balles à piments en bois, outil de répulsion des éléphants.
Selon l’assistant technique à la coordination régionale du projet de gestion durable de la faune sauvage, Abdon Bivigou : « La problématique globale, est liée au vaste domaine forestier à contrôler au niveau du Gabon. Lorsque nous voyons les effectifs du personnel de l’administration des eaux et forêts, il n’est pas suffisant pour surveiller toutes les superficies. En réfléchissant et sur la base des expériences d’autres pays, nous avons décidé d’associer les communautés locales pour y participer dans cette gestion durable des ressources, à travers notamment le concept de forêt communautaire», a-t-il expliqué.
Synclair Owona