(Le Nouveau Gabon) - La représentante résidente du bureau de la Banque mondiale au Gabon, Sylvie Dossou et le ministre de l’Economie, Régis Immongault se sont retrouvés vendredi dernier, pour faire le point de la mesure gouvernementale d’interdiction d’exporter le bois grumes six ans après son entrée en vigueur.
L’interdiction de l’importation du bois en grumes a-t-elle permis la création d’unités industrielles ? Combien d’emplois ont pu voir le jour ? L’économie nationale a-t-elle bénéficié d’une valeur ajoutée ? Autant de questions auxquelles le ministère gabonais de l’Economie et la Banque mondiale ont tenté d’apporter des réponses, tout en formulant des recommandations capables de stimuler la croissance de ce secteur, surtout pour ce qui concerne l’institution de Bretton Woods. «La mesure de 2009, appliquée en 2010, a eu comme effet une perte de recettes fiscales dans un premier temps. Il est normal, après certaines années, de voir comment cette mesure a pu avoir un effet vertueux sur l’économie et comment nous pouvons, à travers certains leviers, avoir un effet multiplicateur plus important dans la création de la richesse, donc dans l’augmentation de la valeur ajoutée au niveau de l’économie», a déclaré le ministre de l’Economie.
Poursuivant son raisonnement, Régis Immongault affirme : « Dans la mise en œuvre de cette mesure, les opérateurs du secteur n’ont pas regardé le marché africain, qui représente pourtant une opportunité pour le pays. Le marché national n’a également pas été bien analysé. Ce sont tous ces éléments qui devraient permettre d’avoir un effet multiplicateur au niveau du secteur forestier. Nous examinons les mécanismes pour renforcer une dose bois gabonais dans le cadre du programme d’infrastructures».
Pour la représentante résidente de la Banque mondiale, Sylvie Dossou, « Le rapport montre l’impact de l’interdiction d’exporter le bois en grumes sur l’économie du pays. Il présente également un programme d’appui pour accroitre la contribution du secteur forêt à l’économie nationale. Il s’agit, en définitive, de répondre aux efforts de diversification de l’économie nationale, de création d’emplois, d’accroissement des recettes fiscales pour parvenir à une croissance plus inclusive ».
Synclair Owona