(Le Nouveau Gabon) - L’ambassadeur nouvellement accrédité du Canada au Gabon, Richard Bale, a annoncé le 3 mars 2021, que son pays veut explorer le potentiel de l’industrie du bois gabonais. Il a fait cette déclaration au terme d’une audience qu’il a eue avec le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda. « Nous avons exploré plusieurs pistes de coopération possibles afin de renforcer le partenariat entre le Gabon et le Canada. C’est le cas notamment dans la filière bois, un secteur d’excellence et d’importance stratégique, tant au Gabon qu’au Canada », a déclaré Richard Bale.
Le Gabon considère la filière bois comme un axe stratégique dans le processus de diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires dans un contexte de chute des productions pétrolières. Selon le président Ali Bongo Ondimba, ce secteur devrait permettre de créer 50 000 nouveaux emplois dans les cinq prochaines années. Les forêts gabonaises représentent plus de 80% de la superficie du pays.
Toutefois, d’après les dernières notes de conjoncture de la Direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, au terme des neuf premiers mois de l’année 2020, les industries de transformation du bois se sont caractérisées par un tassement de leur activité. En effet, la production des bois ouvrés a fléchi de 4,2% pour se situer à 870 410 m3, du fait des difficultés d’approvisionnements en grumes des usines de déroulage installées dans la zone à régime privilégié de Nkok au cours du deuxième trimestre.
« De même, les exportations ont baissé de 12,3% pour afficher 616 795 m3, du fait de la contraction des commandes extérieures des bois débités en raison de la crise de Covid-19, notamment entre avril et juin 2020. Néanmoins, la production et les exportations sont reparties à la hausse au cours du troisième trimestre par rapport au deuxième », indique le ministère de l’Economie.
Par ailleurs, confie la même source, sur les neufs premiers mois, les ventes locales ont progressé de 10,5% pour atteindre 72 776 m3, en raison d’une dynamique croissante des consommations du marché domestique des placages et contreplaqués.
Brice Gotoa
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