(Le Nouveau Gabon) - La 3ème session du Comité de stabilité financière en Afrique centrale (CSF-AC) s’est achevée le 29 novembre 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise, par une note d’optimisme sur l’état du secteur financier dans les six pays de la CEMAC, que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et la République centrafricaine.
En effet, bien qu’ayant souligné la persistance d’une «conjoncture économique difficile affectant négativement les performances macroéconomiques des Etats de la CEMAC et les acteurs du secteur financier sous-régional», le CSF-AC rassure que «les risques et vulnérabilités affectant le secteur financier» dans cet espace communautaire sont «dans l’ensemble maitrisés».
Ces conclusions, qui sont assorties d’une invitation «à la vigilance constante» adressée aux acteurs de la communauté financière de la CEMAC, viennent rassurer sur le peu de conséquences que pourraient induire certains indicateurs révélés récemment à Douala, au cours d’une réunion entre les responsables de la COBAC, le régulateur du secteur bancaire, et les responsables des banques en activité dans la zone CEMAC.
Au cours de cette réunion tenue le 21 octobre 2016 dans la capitale économique camerounaise, la COBAC avait notamment révélé que les créances en souffrance dans les banques de la CEMAC avait augmenté de 41,6% à fin juillet ; que seules 19 banques sur 52 disposaient de fonds propres suffisants pour leur permettre de respecter les normes prudentielles ; et que 16 banques sur 52 avaient enregistré des pertes au premier semestre 2016.
Autant de statistiques peu reluisantes, qui auraient pu inciter à un certain pessimisme sur l’état du secteur financier sous-régional. Mais, pour l’heure, ces indicateurs n’ont aucune incidence sur la stabilité du secteur financier de la CEMAC, selon le Comité de stabilité financière en Afrique centrale, que préside le gouverneur de la banque centrale, Lucas Abaga Nchama.
Brice R. Mbodiam
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