(Le Nouveau Gabon) - Cette réforme concerne notamment la Banque de l’habitat du Gabon, placée sous administration provisoire par la COBAC, la Postbank et la Banque gabonaise de développement (BGD). Pour toutes ces trois structures, l’Etat mène actuellement des stratégies de sortie de crise individuelle.
Malgré un secteur bancaire particulièrement dynamique et liquide, selon les indicateurs de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), force est de reconnaitre que ces établissements bancaires sont dans un état inquiétant et nécessitent des réformes.
Pour les autorités gabonaises, le salut de ces banques passe par une réforme globale de leur dispositif public en vue d’un financement plus efficient de l’économie. Mandat, dans ce cadre a été donné au ministre de l’Economie et de la Promotion des investissements, pour engager leur réforme globale dans les deux premières années de ce nouveau septennat, afin qu’il en détermine avec les experts sollicités, les modalités précises de mise en œuvre.
Selon certains experts, une option envisageable serait, après un audit de leur bilan, de céder l’ensemble des actifs sains des trois banques publiques en difficulté, à la Caisse des dépôts et consignation (CDC) qui deviendrait, de facto, la principale et quasi exclusive banque publique gabonaise.
Les actifs douteux et le passif des banques en difficultés seraient placés dans une structure de défaisance, qui se chargerait de rétablir progressivement la situation. Selon ces observateurs avertis, c’est ce principe qui a été retenu dans la plupart des opérations de restructuration bancaire après la crise de 2008.
Synclair Owona