(Le Nouveau Gabon) - Dans un entretien accordé au quotidien l’Union, le ministre de l’Economie, Régis Immongault (photo), tire à boulets rouges sur le management, les choix d’investissements ainsi que la gouvernance au sein de la Banque gabonaise de développement (BGD).
Pour le ministre de l’Economie, l’établissement qui a été placé sous administration provisoire, le 15 mars 2017, ne s’est pas souvent illustré par une gouvernance irréprochable. Au contraire, celle-ci «n’a pas toujours été optimale depuis années», d’où les insuffisances chroniques décriées dans sa gestion.
«Ce déficit de gouvernance explique en partie les difficultés auxquelles la Banque a toujours fait face. On peut citer, à titre d’exemple, une incapacité historique à s’adapter à l’évolution du marché et à celle de l’industrie des activités bancaires et financières, d’une part, et des choix d’investissements et de développement des activités coûteux et fortement consommateurs de ressources et de rentabilité.», explique le ministre. Toutes choses qui ont contribué à fragiliser davantage une institution en proie à des difficultés et dont les conséquences sont aujourd’hui néfastes à l’ensemble du système bancaire, affirme Régis Immongault.
Au-delà de ces choix managériaux malheureux et approximatifs, le ministre de l’Economie met à l’index les organes dirigeants de l’établissement de crédit. «Les organes de gouvernance et plus précisément le conseil d’administration, n’ont pas toujours joué leurs rôles d’encadrement de la direction générale. Au fur et à mesure, des dérapages sont donc apparus.», souligne-t-il.
Mais dans le cadre du plan de restructuration du secteur bancaire en préparation par le gouvernement, la BGD pourrait se muer en banque d’investissement. D’autres institutions bancaires sont prêtes à rejoindre la nouvelle entité qui va naître très prochainement, assure le ministre de l’Economie.
SeM